
La grippe aviaire a décimé des populations d’oiseaux sauvages en 2022, en plus d’avoir provoqué des millions d’abattages dans les élevages. Une catastrophe qui doit amener à remettre en cause l’élevage intensif, selon la LPO.
Une catastrophe sans précédent pour les oiseaux sauvages. C’est le bilan que fait la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) des conséquences de la grippe aviaire sur la saison 2021-2022. « Cette année est la pire depuis son apparition en 1995 », s’est alarmé son président, Allain Bougrain-Dubourg, lors d’une conférence de presse vendredi 6 janvier. (...)
« Par exemple au Pérou, plus de 22 000 oiseaux marins, en majorité des pélicans, ont été retrouvés morts », a rappelé M. Bougrain-Dubourg. (...)
Les oiseaux de mer sont particulièrement touchés. Ainsi, en France, « des mortalités groupées d’oiseaux ont été constatées à partir de mai 2022 d’abord dans les départements côtiers des Hauts-de-France (Nord, Pas-de-Calais, Somme) essentiellement chez les laridés (goélands, mouettes et sternes).
Des cas sont ensuite apparus courant juin sur les côtes normandes (Seine-Maritime, Calvados, Manche) puis en juillet sur les côtes bretonnes (Côtes d’Armor) », détaille la LPO. (...)
Des reproductions fortement affectées (...)
« C’est 50 ans de conservation qui pourraient être mis à mal en une seule année » (...)
La LPO souhaite des élevages plus petits et moins nombreux afin de réduire leur densité, en circuit court pour limiter les échanges internationaux, propose de privilégier les races locales plus résistantes au virus, de maintenir une diversité génétique qui permet aussi une meilleure résistance, ou encore de ne pas stigmatiser le plein air, qui permet notamment de donner plus d’espace aux animaux et de limiter leur stress qui les rend plus vulnérables. Les travaux de l’Anses ont d’ailleurs montré comment les circulations des animaux entre élevages, les livraisons de paille ou de nourriture, pouvaient propager le virus. « Le problème, c’est surtout d’éviter que le virus entre dans les élevages », estime le vétérinaire.
Ainsi, tant pour protéger la faune sauvage que pour sauver l’élevage, l’association demande « des solutions pérennes », a expliqué Allain Bougrain-Dubourg. « Nous considérons qu’il est indispensable revoir les modèles de production avicoles. »
Diminuer le nombre et la taille des élevages (...)
Dans ce contexte, la LPO sonne l’alerte et estime que les oiseaux sauvages sont victimes de l’élevage intensif. « On a vu en Asie des échanges entre la faune sauvage et les élevages, et c’est dans l’un de ces derniers qu’est apparue une souche hautement pathogène », assure François Moutou, vétérinaire épidémiologiste et membre du conseil scientifique de la LPO. Les élevages concentrant plus d’animaux, le virus y évolue plus rapidement. (...)
L’association s’inquiète aussi de la doctrine dominante, qui consiste à considérer que la faune sauvage est le problème car elle transporte le virus lors des migrations et contamine les élevages. (...)
Les travaux de l’Anses ont d’ailleurs montré comment les circulations des animaux entre élevages, les livraisons de paille ou de nourriture, pouvaient propager le virus. « Le problème, c’est surtout d’éviter que le virus entre dans les élevages », estime le vétérinaire.
Ainsi, tant pour protéger la faune sauvage que pour sauver l’élevage, l’association demande « des solutions pérennes », a expliqué Allain Bougrain-Dubourg. « Nous considérons qu’il est indispensable revoir les modèles de production avicoles. »
Diminuer le nombre et la taille des élevages (...)
La LPO souhaite des élevages plus petits et moins nombreux afin de réduire leur densité, en circuit court pour limiter les échanges internationaux, propose de privilégier les races locales plus résistantes au virus, de maintenir une diversité génétique qui permet aussi une meilleure résistance, ou encore de ne pas stigmatiser le plein air, qui permet notamment de donner plus d’espace aux animaux et de limiter leur stress qui les rend plus vulnérables.La LPO souhaite des élevages plus petits et moins nombreux afin de réduire leur densité, en circuit court pour limiter les échanges internationaux, propose de privilégier les races locales plus résistantes au virus, de maintenir une diversité génétique qui permet aussi une meilleure résistance, ou encore de ne pas stigmatiser le plein air, qui permet notamment de donner plus d’espace aux animaux et de limiter leur stress qui les rend plus vulnérables.