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La grève se poursuit aux Actualités sociales hebdomadaires
Article mis en ligne le 9 janvier 2018

Hebdomadaire très prisé dans le secteur social et médico-social, les Actualités sociales hebdomadaires, dites ASH, ont été rachetées à la multinationale Wolters Kluwer France en juillet 2016, avec d’autres activités presse, par le groupe ATC qui a créé une filiale à cet effet, Info6tm. Le groupe ATC, dirigé par François Grandidier, était jusque-là spécialisé dans la presse professionnelle agricole et animalière. Déjà mal lotis sous le règne de WKF, les journalistes des ASH ne semblent pas avoir gagné au change avec Info6tm, dont la gestion paraît aussi erratique que désinvolte vis-à-vis des personnels.

Après avoir adressé à leur direction une motion de défiance le 12 décembre, les journalistes ont décidé de se mettre en grève illimitée le 2 janvier 2018, en présentant une série de revendications afin de « recouvrer les moyens de travailler ». Alors que la direction s’était engagée à présenter des propositions le 5 janvier, elle a préféré communiquer sur son projet pour les ASH, affirmant qu’il devait être finalisé avant de parler de moyens. Rappelant que l’on ne fait pas un journal avec si peu de moyens humains, les journalistes en grève interrogent M. Grandidier sur son projet pour les ASH, car ils craignent la mort de leur titre. (Acrimed) (...)

en quelques mois, la quasi-totalité de l’équipe des ASH en activité au moment de la cession du titre en juillet 2016 (soit 13 journalistes rédacteurs et 5 journalistes d’édition pour les ASH et son site internet, et 5 rédacteurs et éditeurs pour les numéros juridiques et le Guide de l’action sociale) a quitté la rédaction. Et avec elle une connaissance historique du secteur.

Les premiers temps, des remplacements ont été effectués. Mais, depuis le mois de juillet 2017, plus aucune demande de recrutement n’a été acceptée. Ainsi, au 8 janvier, la rédaction ne compte plus que 6 journalistes rédacteurs et 5 journalistes éditeurs, auxquels s’ajoute un rédacteur en chef qui, nommé le 3 janvier 2018, est déjà convaincu que le magazine peut fonctionner en l’état.

Or, qui osera soutenir que l’on peut sérieusement produire un journal hebdomadaire et publier plusieurs articles par jour sur un site internet dans de telles conditions ? Qui osera soutenir que des travailleurs sont capables d’endurer physiquement de telles conditions pendant plusieurs mois ?

Et quel est donc ce « projet d’avenir » qui pourrait prospérer avec si peu de journalistes ? (...)