
Ses agissements ont été dénoncés par un chef de service de l’établissement, qui a effectué un signalement auprès du tribunal de grande instance de Nanterre.
La liste des reproches visant Catherine Latger est longue. Directrice du centre hospitalier Rives-de-Seine, qui regroupe trois sites publics de Neuilly-sur-Seine, Courbevoie et Puteaux, elle est notamment accusée de détournement de fonds publics par un chef de service de l’hôpital de Neuilly, révèle Le Parisien. Selon lui, elle n’a "pas occupé pendant neuf ans le logement de fonction qui lui était imparti, pour raison de convenance personnelle". Catherine Latger aurait ainsi refusé de vivre dans une maison d’un quartier résidentiel de Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine.
A la place, elle vivrait dans un appartement situé dans un immeuble d’un quartier chic de la ville et ferait payer son loyer et celui de son adjoint (qui n’occuperait pas son logement de fonction non plus) à l’hôpital : la facture, dissimulée dans les comptes de l’établissement, s’élèverait à 295.000 euros. La directrice de l’hôpital est aussi accusée d’avoir demandé à son adjoint de "laisser se dégrader et rendre sciemment inhabitables ces appartements de fonction dans le but de justifier la location des autres logements par l’hôpital". Les sanitaires et les cuisines auraient ainsi été détruits dans les logements de fonction qu’ils auraient dû occuper…Le chef de service a de son côté effectué un signalement pour "détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et recel" auprès du tribunal de grande instance de Nanterre. Il a aussi porté plainte pour harcèlement moral contre Catherine Latger. Cette dernière a également porté plainte pour le même chef d’accusation contre lui et aurait déclenché une enquête du Comité d’hygiène et des conditions de travail (CHSCT) dans son service "par pur esprit de vengeance" selon le Parisien. Aucune suite n’a été donnée à sa plainte pour l’instant et l’enquête du CHSCT a été classée sans suite. (...)