
Une violente agression a eu lieu à Brest dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 septembre. Une vingtaine d’individus cagoulés liés à l’extrême droite ont attaqué un petit bistrot, armés de battes de baseball.
Pendant de longues minutes, ils ont envoyé des projectiles sur les clients attablés en terrasse et les ont roués de coups. Trois personnes ont été blessées, dont une hospitalisée. Le lendemain, environ 1 400 personnes se sont rassemblées en solidarité pour dénoncer cette attaque jugée comme préméditée par le maire de la ville.
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– (France bleu)
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(...) Les coups pleuvent, le mobilier vole. Une vidéo postée quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux permet de se faire une idée de la violence de cette agression.
Sur les réseaux sociaux, le GARBA, Groupe antifasciste et révolutionnaire Brest et alentours, évoque un bilan de trois blessés. De son côté, la préfecture du Finistère parle d’un blessé sorti de l’hôpital ce dimanche matin. D’après les informations de ICI Breizh Izel, deux autres personnes ont également été blessées, mais n’ont pas été hospitalisées. Pour l’heure, elles ne veulent pas porter plainte.
"Extrêmement violent"
Juste avant, l’ambiance était pourtant festive. Un concert de punk venait de se terminer au Patronage laïque Guérin, et plusieurs dizaines de personnes terminaient la soirée autour d’un verre. "Ce n’est pas une dispute qui a mal tourné, ce sont vraiment des gens qui sont arrivés, ils ont frappé et ils sont repartis aussi sec", témoigne Micka, qui était attablé sur une terrasse voisine. La scène a duré cinq bonnes minutes selon lui. "Ça a été extrêmement violent, ils ont balancé les tables, les chaises, les verres, ça volait dans tous les sens !"
Selon ce Brestois, sept ou huit personnes "en sang" auraient reçu des premiers soins à l’intérieur du bar. (...)
"C’est un quartier populaire, avec des gens heureux de vivre ensemble, et il y a des abrutis dangereux, c’est un acte extrêmement grave", pointe un habitant du quartier. "Je suis sidéré, on est tous en état de choc".
Rassemblement et appel au calme
Les militants, échaudés après plusieurs agressions ces dernières semaines, dénoncent une nouvelle attaque de l’extrême droite. "Les agressions d’extrême droite se multiplient un peu partout en ville depuis cet été. Il y a comme un sentiment d’impunité généralisée. Ce n’est pas possible qu’une petite bande de fascistes décide de faire la loi dans la rue", estime le député Insoumis du Finistère Pierre-Yves Cadalen.
De son côté, François Cuillandre, évoque "des faits d’une extrême gravité, apparemment planifiés à l’avance et fomentés par un groupuscule d’extrême droite". Le maire de Brest "condamne avec la plus grande fermeté de telles exactions" et appelle, "dans ce contexte de tensions, chacun et chacune, à la retenue et au calme".
Ce dimanche soir, environ 1.000 personnes se sont réunies Place Guérin, à l’appel de plusieurs groupes antifascistes. Le cortège a ensuite pris la direction de la place de la Liberté, devant la mairie de Brest.