
Parmi les diverses interventions de l’association, l’Auringleta propose, depuis sa création, le thème "De la graine à l’assiette, de l’assiette à la poubelle", qui aborde tant la qualité et le respect des aliments que le traitement des déchets.
Au sein du "Programme Local de Prévention des Déchets", L’Auringleta a mené de nombreuses actions de réduction des déchets organiques et de prévention du gaspillage alimentaire.
Active sur le territoire sud girondin, elle souhaite construire des partenariats avec d’autres structures intéressées par les questions de gaspillage alimentaire. Pour cela l’Auringleta propose de réunir ces partenaires autour d’un outil commun : La Glaneuse, boîte à outils mobile de sensibilisation au gaspillage alimentaire.
La glaneuse permettra aux différents partenaires de réaliser des ateliers de sensibilisation au gaspillage alimentaire, facilement reproductibles sur le territoire, grâce à la possibilité de s’implanter dans différents lieux.
Les ateliers seront liés aux différentes thématiques du gaspillage alimentaire, qui nous semblent prioritaires : l’éducation à la réduction du gaspillage alimentaire, la récolte des produits gaspillés, la valorisation par la transformation, et la consommation. La glaneuse sera équipée du nécessaire de pesée pour quantifier les récoltes lors d’événements de glanage, d’une cuisine et d’une conserverie, afin de transformer les aliments, ainsi que de jeux de sensibilisation. (...)
La Glaneuse poursuit et amplifie une action initiée au sein de l’Ussgetom*. En effet, l’Ussgetom s’était engagée dans la Campagne nationale contre le gaspillage alimentaire, campagne relayée par le département de la Gironde. La campagne départementale contre le gaspillage alimentaire a été élaborée à partir de 2011 et s’est insérée dans le Plan départemental de prévention des déchets lancé en 2011 pour une durée de 5 ans. L’Ussegtom avait été retenue par le Département pour une mise en œuvre du Plan sur son territoire (conclusion fin 2016). Elle a ouvert la possibilité de candidater aux structures qui souhaitaient proposer une action au sein des écoles, des accueils de loisirs et des manifestations publiques.
L’auringleta a élaboré des contenus pédagogiques adaptés qui ont été validés par l’Ussgetom et réalisés en 2014, 2015 et 2016. En tout, ce sont 38 interventions qui ont eu lieu pour un total de 76 h. et touchant 631 personnes.
Enfin, en 2015 et à l’initiative du CREPAC, des contacts ont eu lieu entre l’Auringleta, l’AVL et Croq’recettes pour un projet de « Tiers lieu culinaire ». Celui ci n’a pas abouti sous la forme envisagée mais la réflexion collective permet aujourd’hui d’envisager le projet de La glaneuse. (...)
Diminution du gaspillage à la distribution :
Plusieurs raisons expliquent le gaspillage alimentaire au stade de la distribution : commandes inappropriées, casse lors de la mise en rayon, difficulté à prévoir la demande des clients, moment de l’approvisionnement, conditions de conservation, gestion des stocks et des rayons (retrait des produits avant leur date limite de consommation ou présentant un défaut d’étiquetage ou abîmés, nécessité d’avoir des rayons toujours remplis ...), stratégie marketing, etc. Le comportement du client peut également causer du gaspillage : manipulation des fruits et des légumes, déplacement des produits dans les rayons, refus d’acheter des produits non « parfaits » esthétiquement, etc.
Le 3 février 2016, le Sénat français a voté une loi empêchant les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation. Cette loi rend obligatoire le recours à une convention pour les dons réalisés entre un distributeur de denrées alimentaires et une association caritative habilitée. Cependant ce sont les associations caritatives de grande envergure qui sont concernées et les grandes surfaces ne sont pas vraiment obligées de donner leurs invendus, si des structures habilitées ne se portent pas volontaires pour récupérer les produits. De ce fait, beaucoup de grandes surfaces restent encore avec énormément d’invendus sur les bras.
Nous proposons donc une alternative aux grandes surfaces qui voient encore leurs pertes non valorisées. Il s’agira de récupérer des invendus non réfrigérés et ce sur des jours du mois définis avec la grande surface concernée. Nous nous engagerons (au même titre que les associations caritatives) à respecter les obligations générales en matière de sécurité sanitaire des aliments. De plus, nous proposerons de rendre visibles ces dons, en valorisant sur place les aliments récupérés, grâce à des ateliers de transformation. Le client sera alors sensibilisé aux techniques de conservation permettant de diminuer le gaspillage alimentaire mais aussi à une action positive de sa grande surface, ce qui sera bénéfique à l’enseigne. (...)
Diminution du gaspillage à la consommation :
D’après l’ADEME, un Français jette en moyenne 20 kg de nourriture par an dont 7 kg d’aliments encore emballés, pouvant être sauvés par des habitudes alimentaires différentes. En effet, les causes de ces pertes sont principalement sociologiques. C’est la modification des structures et de l’organisation familiale, des rythmes de vie, des perceptions développées vis-à-vis des denrées alimentaires, qui favorise le gaspillage.
De plus , L’INSEE explique que le niveau de vie atteint par la plupart des habitants, permet désormais d’assurer leurs besoins alimentaires. De ce fait, le citoyen se permet de gaspiller. On peut aussi noter qu’il y a eu une rupture dans la transmission des compétences culinaires.
Nous proposerons des séquences de sensibilisation au plus près des espaces domestiques, en nous implantant directement dans les rues et les quartiers. (...)