
Cette opération de rapatriement collectif, la première de l’année 2023, confirme la rupture déjà entamée en 2022 de Paris avec la politique du « cas par cas »
« Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social », a précisé le Quai d’Orsay dans un communiqué. « Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il ajouté.
Cette opération de rapatriement collectif, la première de l’année 2023, confirme la rupture déjà entamée en 2022 de Paris avec la politique du « cas par cas », qui lui a valu d’être condamnée par des instances internationales et blâmées par des organismes consultatifs français.Bel, groupe familial fondé en 1865, a engrangé plus de 520 millions d’euros de bénéfices en 2021 (dernier chiffre connu). Personnalité peu connue du grand public, son président, Antoine Fievet, figure malgré tout dans la liste des grandes fortunes françaises, avec 2,2 milliards d’euros au compteur. Les salariés estiment que le groupe aurait largement de quoi investir dans l’usine… (...)
Jusqu’à l’été 2022, la France privilégiait le rapatriement au « cas par cas », qui consiste à ramener sur le sol national des enfants sans leurs mères, c’est-à-dire soit des orphelins, soit des enfants dont les mères avaient accepté de signer un document de renoncement à leurs droits parentaux. Seuls trente-cinq enfants présumés orphelins avaient ainsi été rapatriés par Paris, dont les derniers en janvier 2021.
Parmi les pays européens, la France était de plus en plus isolée dans son choix de rapatriement « au cas par cas ». (...)
Le revirement de l’Elysée a aussi été motivé par la multiplication des condamnations par des instances internationales. (...)