
Le tribunal d’Amiens a condamné à vingt-quatre mois de prison dont neuf mois ferme huit anciens salariés de Goodyear, pour la plupart militants de la CGT. Ils ont été condamnés pour des faits intervenus dans le cadre d’une lutte contre la fermeture de leur usine, faut-il le rappeler, une lutte longue et acharnée pour que près de 1200 salariés puissent garder leur emploi et leurs moyens de subsistance dans une région ravagée par le chômage. Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, déposées au commissariat et transmises au Procureur de la République avaient été mises au panier et classées sans suite.
Après 7 années de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT pour avoir « séquestré » des membres de la direction. Mais, le Procureur de la République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le procureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve. Les intérêts des salariés deviennent ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !
C’est donc le parquet, c’est-à-dire le ministère de Mme Taubira et le gouvernement, qui ont voulu aller au bout et faire de cette condamnation un exemple. (...)
ce n’est pas la première fois en un demi-siècle que sous un gouvernement de « gauche » des syndicalistes sont condamnés à de prison ferme cela avait déjà été le cas en 1992 ou 17 syndicalistes CGT de MANUFRANCE avaient été condamnés à des peines de prison ferme et à de très lourdes amendes pour avoir mené des actions contre la fermeture de la MANU.
Il ne s’agit donc pas d’un « accident » mais d’une attitude constante du PS lorsqu’il est au pouvoir (quel gouvernement à fait tirer sur des mineurs grévistes en 1948 ?) En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.
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Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie. Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple. on comprend mieux pourquoi le pouvoir et les médias aux ordres ont « surmédiatisé » l’ épisode des chemises déchirées à AIR FRANCE ; ce qui se préparait c’était une entreprise généralisée contre le monde du travail en particulier contre les syndicalistes qui le défend pour faire accepter les mauvais coups passés et à venir et annihiler toute résistance , cette entreprise de démolition de nos droits est menée volontairement simultanément avec la reconduction de l’ état d’urgence et la modification de la constitution avec des articles répressifs visant à diviser les français . Le but de ce gouvernement socialiste est de faire accepter l’idée que dans cette période tout mouvement social sert le terrorisme et doit donc être réprimé.
Pour la caste dirigeante la violence physique est insupportable, alors que la violence sociale est totalement légitime, (...)
Et les médias appartenant à ces grands groupes capitalistes que le gouvernement défends déversent leur haine, via leurs journalistes et les commentaires des auditeurs soigneusement sélectionnés, contre les partis, les syndicats et les organisations rejetant l’idéologie capitalo-libéral ou tout simplement contre les idées progressistes. (...)