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L’appel des sociétés civiles aux États pour créer un climat contre la faim
Article mis en ligne le 4 juin 2015

Suite à la conférence « La faim, l’autre visage du changement climatique » qui s’est déroulée aujourd’hui à Paris pour débattre des conséquences du changement climatique sur la faim et la sous-nutrition, 24 ONG ont signé un appel adressé à la communauté internationale pour qu’elle se saisisse de la question.

NOUS APPELONS LES ETATS PARTIES DE LA CCNUCC À :

• Garantir une cohérence entre l’action climatique et les objectifs de développement, de lutte contre la faim, les droits humains et l’égalité femmes-hommes, en s’assurant que les changements climatiques ne deviennent pas un alibi pour justifier de « fausses solutions » climat.

• Reconnaître que les changements climatiques affectent le plus sévèrement les populations les plus pauvres qui en sont les moins responsables et dont les capacités d’adaptation sont faibles, notamment les femmes, les enfants, les paysan(ne)s, et les populations autochtones. En s’appuyant sur ce constat, il est nécessaire d’accroître les financements publics pour l’adaptation, principalement sous forme de dons, en les allouant de manière prioritaire aux pays et populations les plus touchés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

• Faire de la lutte pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle un objectif commun de l’ensemble des Parties de la CCNUCC en intégrant la « sécurité alimentaire et nutritionnelle » dans l’accord de Paris. (préambule, objectifs généraux, et chapitres sur l’adaptation et l’atténuation). Il est crucial que l’accord de Paris prenne en considération les impacts de toute politique climatique sur la sécurité alimentaire, notamment au regard des mesures d’atténuation concernant le secteur des terres.

• S’engager à mettre en oeuvre des plans d’action ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des politiques d’investissement dans les énergies renouvelables, respectant le principe d’intégrité environnementale, la sécurité alimentaire et les droits des populations locales. L’effet combiné des engagements nationaux doit permettre de maintenir la température à la surface du globe en deçà de +1,5°C de réchauffement en 2100.