
Mardi 28 avril, l’Union européenne et le Mexique ont conclu les négociations d’un nouvel accord commercial de libre-échange, en discussion depuis 2016. « La lutte que nous menons mobilise toute notre énergie, mais nous avons aussi fait progresser notre programme en faveur d’un commerce ouvert et équitable, qui n’a rien perdu en importance », s’est réjoui le commissaire au Commerce, Phil Hogan, dans des propos relayés par le journal Ouest-France.
Les réactions hostiles à ce nouveau traité sont nombreuses car, avec cet accord, la quasi-totalité des échanges de biens entre l’Union européenne et le Mexique seront exempts de droits de douane. Les agriculteurs français étaient déjà éprouvés par les précédents accords de libre-échange européens (Canada, Mercosur…). Ce nouvel accord prévoit notamment « l’ouverture du marché européen à 20.000 tonnes de viandes bovines mexicaines […] qui étaient, jusqu’ici, interdites en Europe pour raisons sanitaires », s’est indigné Interbev (l’interprofession de la viande). La Confédération paysanne dénonce « un scandale » qui « met en concurrence des paysans sur la planète ».
(...)
Le texte de la Commission va être soumis au Conseil et au Parlement européens pour signature. Des voix demandent à Emmanuel Macron, qui affirme depuis plusieurs semaines que « déléguer à d’autres notre alimentation serait une folie », d’agir aujourd’hui.