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Amnesty International
L’accord UE – Turquie : une politique de souffrance
Article mis en ligne le 14 février 2017

L’accord sur les réfugiés entre l’Union européenne (UE) et la Turquie a rendu les conditions de vie de milliers de réfugiés et de migrants dangereuses et sordides.

Il y a un an, les Etats de l’UE signaient un accord avec la Turquie pour renvoyer les demandeurs d’asile dans ce pays considéré comme sûr pour eux. Problème : cet accord a surtout permis de bloquer des milliers de personnes sur les îles grecques, exposées à des conditions de vie dangereuses et sordides. (...)

Les conditions de vies sont dégradantes dans les îles, car les structures d’accueil sont inadaptées à un aussi grand nombre de personnes et pour une durée aussi longue.

Les centres sont surpeuplés (janvier 2017) :

 Centre de Lesbos : +148% d’occupation

 Centre de Samos : + 215% d’occupation

 Centre de Kos : +163% d’occupation

Les conditions de vie se résument à cette terrible énumération : températures très froides, manque d’eau chaude et de chauffage, conditions d’hygiène lamentables, mauvaise nutrition, système de soins inadapté …Au mois de janvier 2017, trois hommes sont morts en une semaine dans l’un des camps, à Moria. Ils ont perdu la vie à cause du monoxyde de carbone produit par le petit chauffage qu’il avait fabriqué pour se tenir chaud sous leur tente. (...)

À cela s’ajoutent les attaques de militants d’extrême-droite qui visent les réfugiés, comme celle qui en novembre 2016 au le camp de Souda à Chios se faire attaquer avec de grosses pierres, des cocktails Molotov et des fusées éclairantes. (...)

Tant que la Turquie ne sera pas un pays sûr, l’UE devrait coopérer avec les autorités grecques pour transférer de toute urgence les demandeurs d’asile vers la Grèce continentale, et les gouvernements européens devraient leur permettre d’être relocalisés vers d’autres États de l’UE.

Personne ne devrait mourir dans le froid, aux portes de l’Europe. Les dirigeants qui affirment que l’accord UE-Turquie pourrait servir de modèle pour d’autres pays comme la Libye, le Niger et le Soudan devraient se pencher sur les conséquences de cet accord et les considérer comme un avertissement : cet accord ne doit en aucun cas être reproduit. (...)