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Coordination des Opposants au Lyon Turin.
L’Italie vue par la commission anticorruption de l’Europe
Article mis en ligne le 12 février 2014

« Uniquement pour les grands travaux publics, la corruption (y compris les pertes indirectes) est estimée à près de 40% de la valeur totale du marché. Les grands travaux de constructions, comme ceux de la reconstruction à l’Aquila suite au séisme de 2009, de l’Expo Milano 2015 ou pour la futur ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin sont considérés dans la sphère publique, comme particulièrement exposés au risque de distraction des fonds publics et d’infiltration criminelle.

La grande vitesse est parmi les travaux d’infrastructures les plus coûteux et critiques compte tenu des coûts unitaires élevés au regard des travaux similaires.

Selon les études, la grande vitesse en Italie a coûté 47,3 millions d’euros par km pour la liaison Rome – Naples, 74 millions d’euros entre Turin et Novara, 79,5 millions d’euro entre Novara et Milan et 96,4 millions d’euros entre Bologne et Florence… »

Source site de la commission : http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/what-we-do/policies/organized-crime-and-human-trafficking/corruption/anti-corruption-report/docs/2014_acr_italy_chapter_it.pdf

C’est le texte (traduit) que l’on peut lire dans le rapport remis le 3 février dernier.

Dès lors, on s’étonne que les lettres adressées aux Ministres et dirigeants, il y a un an maintenant par Anticor, Flare et la Coordination des opposants au Lyon Turin soient restées sans réponse.

Les signataires pointaient les coûts par salarié, pour le mobilier et l’informatique en Italie, multipliés aujourd’hui par 4,04 sur le bilan de LTF.

De même, les signataires n’ont pas eu de réponse à leur demande d’informations quant à une éventuelle constitution de partie civile par Lyon Turin Ferroviaire à l’encontre de son directeur général et de son directeur des travaux, tous deux condamnés en première instance à des peines de prison.

Pas de réponse non plus, sur des avances qui doivent s’apprécier comme des prêts sur des durées de plusieurs années, pour des montants de plusieurs millions d’euros.

Pas plus de réponse sur la présence de 3 sociétés considérées comme liées à la Mafia par le parquet italien et les carabiniers.

Pas d’information non plus sur l’appel d’offre de la galerie Venaus utilisé pour la galerie de la Maddalena sans nouvelle consultation.

Rien sur la révélation des évaluations internes avant la publication de l’appel d’offre pour une galerie supplémentaire.

Nombreux sont les parlementaires qui n’ont pas pris la mesure du problème de la corruption en Italie, alors que l’accord ratifié en octobre et novembre, lève la protection que pouvait constituer le droit italien avec la Loi anti-mafia, par l’application exclusive du droit français.

Le coût de ce projet a déjà dérapé avant même de commencer, tout porte à croire que l’on n’a encore rien vu et que les sous-évaluations du projet Lyon-Turin ont pour but d’obtenir les accords politiques, laissant l’addition aux contribuables.

La Suisse a annoncé pour sa part qu’elle devait financer les aménagements ferroviaires en Italie pour pouvoir faire passer les convois ferroviaires avec des camions de 4 mètres, il lui en coûtera 280 millions de francs suisses. http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=51818

C’est à des « détails » de ce genre que l’on est sûr d’avoir choisi le bon partenaire !

Les ministres et les dirigeants de LTF et RFF doivent maintenant répondre, sauf à prendre le risque de provoquer une légitime incompréhension et une certaine défiance.
(...)