
La journée internationale des droits des femmes (renommée, notamment dans les médias, au prix d’une déformation qui en défigure le sens, « Journée de la femme ») ne pouvait pas laisser indifférente Ariane Massenet, spécialiste, comme nous l’avions déjà relevé, des questions indigentes.
Au risque d’être accusés d’acharnement, à la fois contre Canal Plus et contre l’une de ses chroniqueuses, on ne pouvait pas laisser passer ça : une séquence de dépolitisation maximale et de bavardage sur la « féminité » qui seraient dérisoires si elles n’étaient pas fondamentalement antiféministes.
(...) Des questions seulement légères ? Strictement insignifiantes ? Un exercice de bêtise ordinaire seulement ? Pas vraiment.
Non seulement, selon notre chargée d’entretien, l’attention qu’un homme politique porte à la condition des femmes se mesure d’abord (seulement) à sa « galanterie » (qui peut n’être qu’une dissimulation du machisme ordinaire), mais leur part de féminité doit être évaluée en fonction des vertus et des coquetteries que le machisme le plus banal est prêt à concéder aux femmes pour peu qu’elles restent à leur place [1] : être à l’écoute et savoir douter, aller chez le coiffeur régulièrement, se teindre les cheveux et se maquiller, avoir un ou plusieurs péchés mignons et veiller à son poids.