
Monsanto va offrir pour 500 000 d’euros de semences aux agriculteurs des trois pays les plus touchés par les inondations de mai dernier. En Croatie, en Serbie et en Bosnie-Herzégovine, l’opinion publique s’inquiète : la multinationale tenterait-elle ainsi d’introduire en douce des semences génétiquement modifiées ?
(...) En Croatie, en Serbie et en Bosnie-Herzégovine, la question des OGM fait débat, alors que leur vente et leur distribution sont toujours prohibées. Déjà par le passé, comme en Albanie en 2003, des aides humanitaires ont servi de cheval de Troie pour introduire des OGM dans un pays où elles étaient interdites.
Une pétition a déjà été lancée pour demander aux trois gouvernements de refuser les aides Monsanto. La pression de l’opinion publique a été si forte que peu après la publication de la nouvelle, la multinationale s’est sentie obligée de préciser que les semences distribuées dans les Balkans ne sont pas génétiquement modifiées. (...)
Pour Fuad Gaši, chercheur à la faculté d’agriculture de Sarajevo, Monsanto ne tentera pas d’introduire des semences génétiquement modifiées dans les Balkans. « Leur but est plutôt de nous pousser à adopter leur technologie et à acheter, dans le futur, les semences produites sous leur licence. Il s’agit de créer la demande afin de s’introduire dans le marché régional ».