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El Watan
Immigration : des mesures urgentes pour une autre politique s’imposent
Article mis en ligne le 24 mai 2012

La présidence de François Hollande doit marquer une rupture avec l’approche sécuritaire de la politique d’immigration menée durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, recommandent la Cimade et France terre d’asile.

La Cimade constate chaque jour les conséquences violentes de cette politique sécuritaire pour les personnes qu’elle accompagne, ses répercutions sur l’ensemble de la société et sur le regard porté sur les étrangers. « La maltraitance dont sont victimes les personnes étrangères doit cesser. L’amélioration des conditions d’accueil et d’instruction des dossiers dans les préfectures et l’abandon des objectifs chiffrés en matière d’expulsion doivent être une première étape », recommande l’association œcuménique, dans un communiqué.

La Cimade appelle le président François Hollande à « mettre fin au placement en rétention des familles, y compris à Mayotte », « mettre fin aux expulsions de demandeurs d’asile en cours de procédure, quel que soit leur statut », « régulariser les personnes engagées dans le mouvement de grève des travailleurs sans papiers qui a débuté en octobre 2009 », « garantir le droit au séjour des personnes étrangères gravement malades qui vivent en France ». La Cimade demande aussi « l’abandon du principe du paiement d’une taxe lors de la demande de titre de séjour et que soient revus les montants exorbitants de l’ensemble des taxes liées au droit au séjour des étrangers qui les poussent à rester dans la clandestinité ». (...)

La politique d’immigration et d’asile, « incontournable pour la reconstruction du vivre-ensemble, bénéficiera incontestablement du changement de regard apporté par l’élection de François Hollande », relève, pour sa part, France terre d’asile, qui prévient toutefois que « l’ampleur de la tâche est immense tant le mal est profond ». (...)

Le nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a promis, jeudi dernier, à l’issue de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Claude Guéant, qu’il n’y aura « ni angélisme, ni course aux chiffres en matière de sécurité, ni stigmatisation de communautés, d’une catégorie par rapport à une autre, notre pays a besoin de tempérance et de mesure, les Français vivent une période difficile ». Jusqu’aux élections législatives, au moins, l’immigration restera intégrée au ministère de l’Intérieur. (...)

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