
C’est ce mardi 3 mars que le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte a été voté solennellement au Sénat. Le texte ressort de la Haute Assemblée très affaibli par rapport au projet initial du gouvernement.
Le texte de loi adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en octobre 2014 n’était pas parfait, mais se rapprochait du consensus de la société civile à l’issue du débat national sur la transition énergétique.
Le Sénat a supprimé plusieurs éléments clés du texte, enlevant le cadre nécessaire et attendu d’une politique énergétique en vue de la conférence internationale sur le climat. Et s’éloignant des engagements présidentiels, des promesses gouvernementales, et du scrutin des députés ! Lire notre article : Le Sénat fait de la transition énergétique un objet du passé
Le Président de la République doit être ferme, tenir ses engagements respecter le consensus trouvé à l’Assemblée nationale et ne pas accepter un compromis qui se traduirait par une loi au rabais !
Tenir les engagements, c’est réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique en 2025. Cet objectif doit être inscrit dans la loi de transition énergétique.
Tenir les engagements, pour atteindre les 27% de renouvelables en 2020 dans le mix électrique, c’est passer à l’action maintenant et, sous 18 mois, avoir raccordé au réseau 2,5 GW de solaire et l’équivalent en éolien terrestre. Ce qui représente concrètement 1 000 éoliennes et 17 km² de panneaux.
C’est à travers le travail de conciliation des sénateurs et des députés, disposant chacun de 7 membres dans la commission mixte paritaire (CMP), que cela va se jouer.
C’est pourquoi l’heure est à la mobilisation pour sauver la loi de transition énergétique !
Réunis au sein du collectif Les Acteurs en Transition énergétique, plus de 200 organisations (y compris Greenpeace) – fédérations professionnelles, entreprises, ONG et associations, syndicats, collectivités et associations de collectivités – et personnalités appellent les Parlementaires et le gouvernement à faire de la loi sur la transition énergétique le socle d’une véritable politique de réformes en France. Des courriers ont d’ailleurs été envoyés à Manuel Valls et François Hollande afin de les convaincre de ne pas trahir leurs engagements !
Les Acteurs en Transition énergétique s’inquiètent de la direction que prend cette loi, qui risque de perdre en grande partie son impact positif pour les territoires. Ils se mobilisent aujourd’hui, à travers toutes les régions françaises, pour le faire savoir. Des représentants locaux des Acteurs en transition énergétique, dont des antennes locales de Greenpeace, remettront dans les prochains jours un courrier porteur de ces demandes aux députés.
Nous vous proposons d’être vous aussi porteur d’un message (...)
Nous demandons aux députés de s’assurer que les objectifs de la loi seront maintenus : c’est la seule façon de garantir que les départements bénéficieront bien des retombées économiques de la transition énergétique.