
Le mouvement social haïtien a fait parvenir cette déclaration aux gouvernements et organisations réunis à Montréal, le 26 janvier, pour faire face à la situation en Haïti.
...Le moment est venu pour que les gouvernements qui participent à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), les Nations unies et en particulier les Etats-Unis, le Canada et la France, revoient de fond en comble les politiques erronées qu’ils ont appliquées en Haïti. La vulnérabilité du pays aux désastres naturels — en grande partie causée par la dévastation de l’environnement, le manque d’infrastructures de base et la faible capacité d’action sociale de l’Etat — n’est pas sans liens avec ces politiques qui, historiquement, ont miné la souveraineté du peuple et de son pays. Elles ont engendré une dette historique, sociale, économique, environnementale et culturelle dont la responsabilité est en grande partie attribuable à ces pays et institutions....
...La société haïtienne, ses organisations, ses mouvements sociaux et ses représentants au sein de l’Etat, doivent être les protagonistes de l’effort international de reconstruction de leur pays. Ils doivent être les premiers à être écoutés et entendus, et doivent conserver la maîtrise finale et souveraine des décisions prises sur leur destinée....