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SANS PAPIERS en lutte coordination nationale
HUICOMABOUGOU ENTRE EN GREVE DE LA FAIM
Article mis en ligne le 13 mai 2010

La CNSP relaye cet appel provenant du Mali qui invite à la solidarité des travailleurs, de leurs organisations, des associations et des forces progressistes et internationalistes.

La CNSP invite à écrire au Président du Mali pour exprimer votre soutien aux travailleurs de Huicoma contraints à mettre leurs vies en danger pour se faire entendre.

La CNSP s’est ce que peut signifier une telle épreuve puisque les sans papiers ont été souvent obligés de passer par cette mise en danger grave pour obtenir du gouvernement Français les papiers passeport à une vie digne.

La CNSP exprime toute sa solidarité aux travailleurs de Huicoma, aux sans papiers expulsés au Mali et au peuple laborieux du Mali.

Les Travailleurs licenciés et non licenciés de Huicoma

et leur Collectif de soutien à la Bourse du Travail

coordnatsanspap chez wanadoo.fr

Communiqué de presse n°6 Bamako le 10 mai 2010

HUICOMABOUGOU ENTRE EN GREVE DE LA FAIM

Depuis le 10 novembre 2009, nous les travailleurs et notre collectif de soutien sommes en occupation illimitée à la bourse du travail pour réclamer nos droits légitimes, expliquer à l’opinion publique nationale et internationale la situation qui prévaut au sein de HUICOMA et des villes de Koulikoro, Koutiala, Kita.

Après les marches, les meetings et les démarches auprès de la société civile, des chefs religieux, des partis politiques et du Président de la République afin que tous s’impliquent dans notre dossier pour une sortie de crise, la situation n’a guère évoluée.

Lors de la conférence de presse de l’UNTM, à l’occasion du 1er mai 2010, Siaka DIAKITE, le secrétaire général, a assuré l’opinion publique nationale que le dossier Huicoma " allait être définitivement bouclé au plus tard ce soir (30 avril 2010) et il ne reste plus qu’un petit acte à poser avant la signature du plan social". Il a ajouté : "le Concordat (administration provisoire de Huicoma) c’est OK, les arriérés de salaires sont disponibles".

A cette date, nous travailleurs de Huicoma, étions à 174 jours de siège à la bourse du Travail. Depuis, le secrétaire général a gardé un long silence et c’est de Dakar qu’il nous apprend, en substance, le 5 mai 2010 que le Premier ministre récuse le paiement des indemnités négociées du plan social et rejette l’Administration provisoire, par crainte que Tomota n’attaque le gouvernement en justice.

Cette déclaration est totalement contraire aux assurances antérieures données par Siaka Diakité.

Aujourd’hui, après 182 jours, soit plus de 6 mois de sit-in, nous avons décidé de prendre notre destin en main afin d’abréger nos souffrances en même temps que celles de nos femmes, de nos enfants et de nos parents.

Pour compter de ce jour lundi 10 mai 2010, l’ensemble des travailleurs de Huicoma présents à la bourse du Travail observent une grève de la faim en solidarité avec nos familles qui depuis six ans souffrent, ne mangent plus à leur faim. Nous cessons de nos alimenter jusqu’à la satisfaction des points suivants :

le retrait de Huicoma au Groupe Tomota pour cause de mauvaise gestion avérée et pour violation du cahier de charges de l’acte de cession des actions de Huicoma

 l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Aliou Tomota et son Groupe

 la réintégration de tous les travailleurs à leur ancien poste et catégorie ;

 la régularisation de la situation administrative des travailleurs ;

 le paiement des arriérés de salaire dont 5 mois pour les travailleurs en activité et 32 mois pour les supposés travailleurs licenciés, avec en plus des dédommagements ;

 le reversement des cotisatons à l’INPS ;

 la reprise des activités de l’Huicoma.

Notre attitude est la conséquence du mépris des travailleurs par le gouvernement malien, de l’injustice et de l’irresponsabilité. Sinon comment comprendre que les travailleurs de la SOTELMA et de la CMDT dont les sociétés ont été privatisées après HUICOMA, ont bénéficié de leur plan social avec des indemnités négociées ?

Nous condamnons içi l’attitude du gouvernement malien qui a fui ses responsabilités face à la misère des travailleurs et à la toute puissance du Groupe Tomota, en l’occurence en la personne de son Premier ministre qui est resté insensible et sourd à nos appels.

Etant des maliens et ayant foi à la démocratie depuis le 26 mars, et aux institutions de notre pays, nous avions pensé retourner chez nous le 26 mars 2010 avec honneur et dignité retrouvés. Où sont donc passés les précurseurs et acteurs de Mars 1991 ? Où sont passées les institutions de la République ? Tous ont pourtant été sollicités et pris à témoin. L’interpellation du Ministre des Finances par l’honorable député Konimba Sidibé à l’assemblée nationale le 18 décembre 2009 en témoigne.

Pendant six mois nous sommes restés nous-mêmes, nous avons respecté les institutions, les lois et les partenaires. Nous n’avons pas été compris, car plutôt que faiblesse nous avons montré sagesse en donnant une chance au dialogue et en essayant de résoudre cette crise pacifiquement. Aujourd’hui vous aurez des martyrs qui ne sont pas morts par les canons de fusils, comme c’était le cas lors des évènements douloureux de mars 1991, mais par les canons de l’impunité, du népotisme, de l’injustice et de l’affairisme d’Etat.

Nous nous remettons à Dieu tout puissant et nous allons lutter jusqu’àu dernier souffle. Nous prenons à témoin l’opinion nationale, la communauté internationale et espérons qu’un jour, justice nous sera rendue, IN’CHA ALLAH !

Le président de la commission : Bakary Berthé

Ecrivez votre solidarité au :

 premier ministre :ecrireaupm chez primature.gov.ml

 présidence : www.koulouba.pr.ml/

 syndicat CSTM : cstm chez yahoo.fr/ cstm chez afribone.net.ml