
Les AESH étaient une trentaine ce mardi à relayer le 4e appel national de l’année à manifester devant la préfecture à Avignon. Ces accompagnants d’élèves en situation de handicap demandent une revalorisation de leurs salaires et dénoncent la précarisation de leur métier.
Elles se surnomment "les invisibles de l’Éducation nationale". Les AESH ont remis le couvert pour la 4e fois de l’année pour dénoncer la précarisation de leur métier. Elles étaient une trentaine à manifester ce mardi devant la Préfecture à Avignon. Ces accompagnants d’élèves en situation de handicap demandent une revalorisation de leurs salaires, une possibilité de temps complets et la création d’un vrai statut. Elles dénoncent aussi la mutualisation des moyens qui se fait au détriment des enfants qu’elles accompagnent.
Moins de 800 euros par mois pour 24h de travail par semaine
Le manque de reconnaissance dénoncé par les AESH commence d’abord par un salaire très bas. "Nous touchons en moyenne moins de 800 euros par mois pour 24h de travail par semaine. Ce sont des temps partiels imposés", explique Nathalie qui travaille dans une école de Montfavet. Elle est rejointe par Souad qui accompagne six enfants à Montfavet. Pour elle, ce salaire ne permet pas de vivre. Elle doit donc travailler à côté pour compléter ses revenus.
Les AESH accompagnent les enfants en situation de handicap dans leur classe. Autisme, dyslexie, dyspraxie, troubles du comportement... Les formes sont multiples et la formation n’est pas au rendez-vous pour Aneline, AESH à Morières. "Il y a parfois des handicaps très lourds, et nous ne sommes pas formées et pas reconnues".
"On mutualise les moyens au détriment des enfants. Parfois, ils se retrouvent avec seulement six heures d’accompagnement par semaine." - Nathalie AESH à Montfavet
Les organisations syndicales réclament aussi l’abandon des PIAL. Ces pôles inclusifs d’accompagnement localisés ont entrainé la mutualisation des moyens et dégradent, selon les AESH, leurs conditions de travail. (...)