L’ONU menait une mission cette semaine en Grèce pour évaluer les conséquences humanitaires de la crise et de la politique d’austérité. Les conclusions, alarmantes, ont été rendues aujourd’hui à Athènes devant la presse : de nombreux droits sont menacés et les décideurs politiques devraient en tenir compte, selon l’ONU. Un climat de dépression généralisée régnerait en Grèce.
Droit au logement, au travail, à la sécurité sociale : autant de droits fondamentaux sacrifiés sur l’autel de l’austérité. C’est ce qui ressort des conclusions de Cephas Lumina, l’expert mandaté par l’ONU en Grèce.
« La Grèce est le seul pays de la zone euro où il manque une structure complète d’assistance sociale avec un réseau de sécurité sociale qui puisse fonctionner en dernier ressort, explique-t-il. Or les allocations chômage expirent au bout de 12 mois, et lorsqu’elles s’arrêtent, le chômeur perd ses droits à la couverture maladie. »
« L’impact social continue d’être sévère »
Au-delà des droits sociaux, c’est aussi le principe d’égalité qui est aujourd’hui remis en cause. Différences de traitement entre les hommes et les femmes, violences racistes à l’égard des immigrés et impunité des coupables : le tableau est désolant. (...)