
Un avocat militant a fait constater par un huissier que le supermarché jetait et aspergeait de désinfectant de la nourriture au lieu de la donner aux associations.
n avocat militant de la lutte contre le gaspillage alimentaire a fait constater ce lundi par huissier que de la nourriture consommable était jetée par un supermarché Leclerc des Landes, et non donnée aux associations comme le veut la loi.
Me Arash Derambarsh, avocat au barreau de Paris, a fait constater devant les poubelles d’un supermarché de Mimizan-Plage que "l’équivalent de 50 kilos de nourriture consommable", légumes, yaourts, viande, croissants et chocolatines, était jeté et aspergé de désinfectant. Les dates de péremption étaient du 4 février, selon lui.
"C’est scandaleux en cette période de difficultés pour des millions de Français qui n’ont pas d’argent. Il faut que chacun joue le jeu de la fraternité. Les supermarchés essayent de contourner la loi"
L’avocat, qui a affirmé vouloir porter plainte au pénal mardi à Paris, a annoncé des actions similaires dans les prochaines semaines dans les autres régions françaises.
Le supermarché encourt une amende de 3 750 euros. Une loi contre le gaspillage alimentaire, votée le 3 février 2016 et dont Me Derambarsh est un initiateur, interdit aux grandes surfaces de plus de 400 m² de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation.
Un responsable du Centre Leclerc de Mimizan, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire, se bornant à répondre : "Nous donnons suffisamment aux associations".
Michel Edouard Leclerc répond
Interpellé sur Twitter par Matthieu Orphelin, député En Marche du Maine-et-Loire, le PDG du groupe, Michel-Edouard Leclerc, a répondu, reconnaissant une information "vraie" et "incompréhensible". "C’est du laxisme et un non-respect de notre charte", indique-t-il, expliquant par ailleurs que le propriétaire du magasin s’excusait et allait rectifier cette erreur. (...)