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FACE A L’OFFENSIVE DU PATRONAT : changer de mode de développement pour sortir de la crise
Article mis en ligne le 24 janvier 2015
dernière modification le 20 janvier 2015

Encouragé par la politique gouvernementale, le patronat lance une nouvelle offensive au nom de l’emploi. C’est la fameuse promesse d’un million d’emplois en contrepartie du… démantèlement des acquis et des droits sociaux. Et le positionnement des responsables politiques conforte le patronat dans son offensive. Qu’on songe, par exemple, aux propos du ministre du Travail concernant les chômeurs ou à « l’amour » du Premier ministre pour les entreprises (sous-entendu pour les patrons).

Les « remèdes » du patronat, soutenus largement par le gouvernement, ont fait preuve de leur inefficacité. Cela fait des années qu’une organisation comme l’OCDE, qui ne peut absolument pas être accusée d’anti-libérale, reconnaît que le marché du travail en France est suffisamment flexible. Et pourtant, cette flexibilité accrue n’a pas empêché la hausse du chômage, au contraire.

Sans faire référence aux expériences historiques, l’expérience récente des pays comme l’Espagne ou la Grèce confirme que les politiques d’austérité, au lieu de résoudre les problèmes, les accentuent : hausse du chômage, de la précarité et de la pauvreté, dégradation de la qualité des services rendus à la population, destruction des pans entiers d’activités… Si les conséquences sociales et économiques de ces politiques d’austérité sont graves, elles profitent à une minorité, notamment en ce qui concerne la privatisation et le bradage du patrimoine national.

La seule voie raisonnable pour sortir de cette situation est de rompre avec l’austérité qui va de pair avec la dévalorisation du travail. Le président de la République a clairement opté pour l’économie de l’offre, autrement dit pour des politiques de dévaluations internes, de dévalorisation du travail et de réduction des services publics. Dans cette perspective, les décisions de la BCE sont saluées, surtout en ce qui concerne la baisse de la valeur externe de l’euro ; une dévaluation censée permettre la hausse des exportations françaises.

Or, l’essentiel de nos exportations se fait avec les autres pays membres, lesquels se trouvent dans la même situation. En effet, l’essentiel du commerce extérieur des pays européens se fait entre eux. De plus, si, conformément aux préconisations des tenants de l’économie de l’offre, tous les pays européens veulent augmenter leurs exportations, alors que partout il y a une insuffisance de demande, on se dirige vers une course au moins-disant social et une mise en concurrence plus féroce des salariés européens.

Toutefois, critiquer l’économie de l’offre ne doit pas conduire à la défense de l’économie de la demande à tout prix. La seule voie pour sortir de cette opposition caricaturale de l’offre et de la demande est de poser la question du contenu des deux. Pour nous, il s’agit de produire pour répondre aux besoins sociaux et économiques. Cela permet d’articuler l’offre et la demande pour établir un nouveau mode de développement économique et social en mettant des nouvelles technologies au service du progrès social.

C’est le sens de notre campagne contre le coût du capital. C’est également notre démarche pour un développement humain durable, démarche qui implique de changer les choix actuels dans de nombreux domaines (...)