
Cette liste, qui provient directement d’une source interne au Siècle, contient le CV des participants ainsi que leurs coordonnées professionnelles. C’est donc un document de première main, même s’il a été expurgé de toutes les coordonnées personnelles.
Nous avons appris que d’autres listes du même type devraient bientôt suivre, et nous félicitons de cette initiative.
Une fois par mois, à Paris, place de la Concorde, l’élite française se réunit en toute discrétion. Depuis hier, cette précaution est devenue inepte : Cryptome.org -un site américain spécialisé, à l’instar de Wikileaks, dans la publication de documents sensibles- a mis en ligne la liste complète des participants au dîner du « Siècle » qui s’est tenu le 27 janvier 2010. Une controverse, liée à l’opacité et au but exact de ces réunions, subsiste depuis l’automne : suite à l’appel du réalisateur Pierre Carles, des rassemblements de protestation se tiennent chaque mois face à l’établissement dans lequel se réunissent les convives triés sur le volet.(...)
Le défaut de transparence, la mise en place d’un circuit parallèle de pouvoir échappant à tout examen démocratique et la connivence cultivée entre gens influents sont les principaux griefs adressés à cette association.(...)
La démarche se présente ici comme une contre-attaque : « La publication de la liste facilitera les protestations à l’encontre des dirigeants et de ceux qui contribuent à détruire l’héritage de la Résistance : notre sécurité sociale, notre système de pensions, nos services publics ».Si le document semble authentique, il confirme d’ores et déjà ce que l’on devinait à propos du « Siècle » : la société civile, les partis politiques radicaux et les « minorités visibles » n’y sont quasiment pas représentés. Une caste à part, secrètement affairiste et déconnectée de ce qui constitue pourtant la diversité –politique, économique et culturelle- de la société française.(...)
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