
Réunies au sein du Collectif contre les épandages aérien de produits phytosanitaires des Landes, depuis le mois de juillet, cinq associations de protection de l’environnement luttent contre la décision du Préfet des Landes d’autoriser des dérogations à l’épandage aérien d’insecticides, normalement interdit. Elles dénoncent une "généralisation" du système. Conséquences néfastes pour l’environnement et la santé humaine, elles regrettent que les considérations économiques l’emportent sur la protection de la planète. Associations, État et agriculteurs ne parviennent pas à s’entendre sur le sujet
Elles s’appellent Les Amis de la Terre, Sepanso, Civam Bio, Attac Landes Côte Sud et Indecosa CGT, associations de protection de l’environnement, réunies au sein du Collectif contre les épandages aérien de produits phytosanitaires, depuis le mois de juillet dernier, elles ne décolèrent pas. L’objet de leur courroux : les décisions du 20 juillet et du 13 août du préfet des Landes d’autoriser l’épandage aérien de pesticides sur des champs de maïs de plus de 43 communes afin de lutter contre la pyrale, insecte dont les larves attaquent le maïs. (...)
Des décisions qui détonent face au droit européen qui interdit totalement l’épandage de pesticides par voie aérienne depuis une directive européenne du 21 octobre 2009 en raison de ses effets néfastes tant sur la santé humaine que sur l’environnement. Directive transposée en droit français par la loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010. Toutefois, depuis 2011, des dérogations peuvent être accordées par les préfets. Dérogations amplifiées par une circulaire de mars 2012 décidée par l’ancien Ministre de l’Agriculture, qui a élargi encore le nombre d’autorisations. Aussi, après des permissions accordées cette année dans le Lot-et-Garonne, le Gers ou encore le Loiret, avec ces nouvelles entorses, les associations protestent à la " généralisation" de l’exception. Action sur le marché de Parentis-en-Born, pétition en ligne, lettre adressée aux élus, par ses démarches, le Collectif tente d’informer l’opinion publique mais aussi les pouvoirs publics dont certains n’ont pas été tenus au courant de la décision de la Préfecture. (...)
Le collectif, rejoint dans son combat par trois nouveaux venus, la Confédération paysanne, Terre active et France libertés, espère à terme mettre fin à ce procédé. Prochain rendez-vous, le 24 août à Sabres devant la gare et l’entrée de l’écomusée pour sensibiliser les touristes à la techique de l’épandage aérien.