Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
En revenant de Nantes
Article mis en ligne le 3 mars 2014

Comme vous le savez, nous sommes
profondément attaché à des
valeurs simples qui tournent
autour de ce qu’on appelle "le
bon sens paysan".
Donc, samedi 22 février nous
sommes allés à Nantes, comme bon
nombre d’entre vous, pour
soutenir nos collègues qui
résistent depuis des dizaines
d’années à l’implantation d’un
aéroport qui les priverait de
leur outil de travail. Comme
c’est une lutte paysanne, bon
nombre d’entre nous sont venu
avec un autre outil de travail
essentiel : il y avait quand même
520 tracteurs dans les rues
nantaises, des petits, des
moyens et des gros appartenant à
des CUMAs regroupant bien plus
d’agriculteurs que les seuls
adhérents de la Confédération
Paysanne.

Et puis il y avait cette foule
(50, 60000, ... on ne saura
jamais) qui était venue par
solidarité, en toute sympathie
pour cette lutte et aussi pour
signifier son désaccord de façon
festive.

Beaucoup était déjà venu à l’un
ou l’autre des grands
rassemblements de ces années
dernières à Notre Dame Des
Landes. A l’époque les autorités
avaient préféré cacher les
forces de l’ordre pour ne pas
inciter à provoquer d’incidents ;
d’ailleurs sage précaution qui
se trouve confirmée par ce qui
s’est passé samedi.

D’autres venaient pour la 1ère
fois parce que cette lutte de
bon sens ne peut que s’étendre
et "contaminée" tous les
citoyens disons "de base".
Comme nous sommes militants,
nous avions organisé une autre
réunion en marge de ce
rassemblement pour coordonner
nos points de vue et nos actions
sur un autre front les OGMs.
Donc nous sommes arrivés très
tôt à Nantes et avons été frappé
par l’importance des mouvements
de véhicule de police en ville.

(...) vous avez quelques
témoignages de citoyens
ordinaires qui ont vu ce qui
s’était vraiment passé lors de
cette manifestation et qui n’a
pratiquement pas été relayé par
la grande presse.
Et comme nous y étions voilà
aussi notre avis. Nous vous
remercions de relayer au maximum
ce message puisque ce qui est
dedans ne paraitra jamais dans
le journal et on ne l’entendra
jamais à la radio ou à la télé.

Le
départ de la manif étant prévue
sur la place devant la
préfecture, la foule s’est
rassemblée et des tracteurs se
sont alignés rue de Strasbourg
dès la fin de la matinée.

Bon
nombre de militants avait vu sur
internet un plan du premier
circuit prévu. Celui-ci devait
passer par le boulevard des 50
otages, axe central de la ville
habituel pour de nombreuses
manifestations. Visiblement il
avait été modifié en dernière
minute par les autorités avec
les instructions pas de
manifestants dans le centre
ville avec beaucoup de commerce
en pleine activité le samedi
après-midi.

Cette présence policière
extrêmement dense empêchant tout
passage sur la droite de la rue
de Strasbourg ne pouvait
qu’exciter les volontés d’en
découdre des plus violents des
manifestants. A l’Hôtel de Ville
en haut de la rue de Strasbourg
ils ont déversé des quantités
de peinture sur les grillages et
les CRS (les bleus devenant
blancs), mais aussi sur les
vitres et murs de la Mairie.
Plus bas, une vitrine Vinci n’a
pas pu résister et quand nous
sommes arrivés sur le cours
D’Estienne D’Orve c’était
impossible de continuer
tellement de gaz lacrymos
étaient balancés plus loin en
bas du Cours des 50 otages, le
vent ramenant tout vers nous.

Après avoir rebroussé chemin
dans la rue de Strasbourg et
retrouvé nos esprits nous sommes
repartis plus loin pour
contourner le quartier Neptune
en passant dans un chantier ou
une tarrière était déjà entrain
de brûler. De cet endroit nous
apercevions la guerilla urbaine
qui avait tendance à nous suivre
et à nous repousser. Finalement
nous avons croisé nos copains
du comité de soutien du
saumurois qui revenaient du
terme de la manif ou il y avait
les tribunes pour les prises de
paroles et nous avons décidé
judicieusement de les
accompagner et de revenir en
ville pour trouver un bar.

Pendant ce temps les forces de
l’ordre étaient arrivées vers les
tribunes et avec leurs moyens
disproportionnés avaient conduit
tout le monde à faire comme
nous. (...)

on ne peut
s’empêcher d’être convaincu que
les forces de l’ordre étaient là
pour contribuer à entrainer
l’escalade de violence
inévitable en pareille situation
afin de discréditer l’ensemble
de la manifestation. (...)