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lundi matin
« Tout est prêt. Les pires conditions matérielles sont excellentes »
#resistances #10septembre #10septembre2025 #bloquonstout #indignonsnous
Article mis en ligne le 8 septembre 2025
dernière modification le 6 septembre 2025

Le 10 septembre fera ou bien flop ou bien vroum, ou bien ni flop ni vroum. Tout ce qui nous est permis, en guise d’analyse non réductrice, ce n’est qu’une poignée de bons mots.

« Tout est prêt. Les pires conditions matérielles sont excellentes » (André Breton).

Il va falloir jouer fin. Si l’analyse n’est pas de mise, restent les bons conseils.

D’abord, évitez la morale.

Préférez la pensée stratégique, tactique, opérationnelle, et, donc les raisonnements dialectiques. C’est-à-dire : ne vous demandez pas qui a tort, qui a raison, qui est responsable, qui est fautif.

Demandez-vous : si je passe à l’offensive ici, quelle sera la défense ? Quelle quantité de résistance mon choc va-t-il produire chez l’adversaire ? Si j’opte pour la défensive là, quelle sera ma faculté de durer. De supporter l’usure. Est-ce qu’il vaut mieux se disperser, diverger, se disséminer dans la ville, les villages, l’espace logistique, les champs - pour disperser, disséminer la force de résistance de mes adversaires ? Ou mieux vaut-il se concentrer en un point, dense, choisi d’avance, dont la topographie est connue, maîtrisée, et où sont installés nos pièges ? Dois-je aller au choc frontal ? Ou multiplier les harcèlements soudains et impromptus, suivi de dispersions discrètes ? Dans tous les cas, je me demande quels seront les effets de mes effets, les effets en retour, je ne pense pas en actions mais en réactions, non pas en position mais en riposte, je me demande comment la défensive devient offensive, comment l’offensive devient défensive. Je me demande comment rester souple.

Privilégiez le temps sur l’espace (...)

Tout cela signifie que notre stratégie, pour l’instant, consiste à exister intensément et à nous perpétuer sur le temps long. Est stratégique, en ce sens, tout ce qui doit rester après chaque assaut ou chaque repli. Dans l’histoire de ce moment.

Faiblesse de l’offensive

L’adversaire mène contre nous une guerre contre-insurrectionnelle. Il s’agit d’une guerre asymétrique. Cette guerre asymétrique fait de l’État un défenseur. Mais il se défend contre un peuple à l’offensive qui, pour l’instant, est matériellement faible. L’offensive est faible, très faible, face à la défensive qui est forte, très forte. Ce n’est pas étonnant. (...)

il faudra que les actions offensives soient en même temps rassurantes pour la majorité sécuritaire. Tout le défi est d’être offensif et festif, offensif et hilarant. Et surtout, offensif et rassurant, consolant, balsamique. D’un côté, en s’appuyant sur le refus majoritaire du gouvernement (Bayrou-Macron) on peut agir contre l’État en général de telle sorte que l’action contre l’État paraisse plaisante, consolante et rassurante. Bref, de telle sorte que la sécurité, la vraie sécurité, la sûreté des individus contre l’État, semble se trouver du côté des réseaux d’entraides populaires, de fêtes, de carnavals et d’actions offensives exemplaires. (...)

la bataille décisive doit se jouer au niveau de la supériorité éthique, pratique et intellectuelle, de la forme de vie qui se dessine dans chacune de nos interventions habilement réfléchies. Qu’on le veuille ou non, la bataille décisive, à notre échelle, n’existe que virtuellement, dans le témoignage que chacun de nous donne de lui-même et du monde qu’il veut faire paraître. (...)

La bataille décisive, à notre échelle, doit être, pour des raisons absolument stratégiques et tactiques, profondément éthique. (...)

Post-scriptum sur ce que racontent nos adversaires (...)