
Les « freegans » on choisi de se nourrir avec ce qu’ils glanent dans les poubelles des supermarchés, entre choix éthique et nécessité. Exemple en Suisse.
On est en plein mois d’octobre, la nuit est déjà bien avancée dans cette petite ville de Suisse romande. L’air est glacial. Mais pas le temps de se refroidir, le petit groupe de cinq personnes part à l’assaut des poubelles dans une étrange harmonie.
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« A chaque fois, c’est Noël », lance Miriam assise sur le siège passager. « ça fait une année que je fais de la récup » et je suis toujours autant surpris par la quantité », ajoute Nico alors qu’il positionne sa voiture en marche arrière, le coffre face aux bennes prêt à engloutir les kilos de nourriture jetés par le supermarché. (...)
Les cagettes en plastique commencent à se remplir de briques de lait, d’oeufs, de café, de pizzas, de brioches, de pommes de terre…La quantité est impressionnante. Les poubelles débordent de denrées comestibles.
Si certains aliments ont légèrement dépassé la date de péremption, d’autres ont été à peine touchés, sûrement jetés car ils n’étaient plus esthétiquement présentables. La plupart sont ainsi passés directement de l’étalage réfrigéré aux ordures. Soit une masse d’invendus considérables. (...)
« C’est un tel gaspillage au regard de ceux qui ont travaillé dur pour produire ces aliments. Ça me fait mal au cœur. Je préfère me nourrir dans les poubelles que voir partir cette nourriture dans les centrales d’incinérations ».
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« Au début, on ramenait le surplus la semaine suivante dans les containers. Mais maintenant, on a créé un petit magasin gratuit. La demande est très grande ! »
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