Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Geo
En Bolivie, les pesticides des plantations de coca menacent les abeilles
Article mis en ligne le 7 janvier 2019
dernière modification le 5 janvier 2019

(...) "Parmi les producteurs de coca, nous sommes nombreux a être conscients que nous sommes en train d’affecter l’environnement avec ces produits chimiques. Mais il ne nous reste pas d’autre alternative car la +coquita+ nous fait vivre, nous et nos familles" (...)

Dans cette région montagneuse de l’est du pays, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de La Paz, la production de coca n’est pas illégale. Les feuilles sont vendues pour des usages traditionnels, tels que le masticage, la confection de thé, les cérémonies rituelles...

"On utilise les pesticides pour combattre les parasites car ils mangent la coca par petits bouts, et cela nuit à notre économie", explique l’agriculteur. Les produits chimiques ciblent notamment un petit papillon de nuit et un champignon néfastes pour les plantations. (...)

"Les planteurs de coca sont en train d’utiliser de manière massive et intensive des pesticides chimiques qui affectent directement la santé des abeilles", dénonce René Villca, apiculteur de la zone, située au nord de La Paz. (...)

Miguel Limachi, entomologiste de l’université Mayor de San Andrés à La Paz, tire, lui, la sonnette d’alarme sur la progression de la culture de la petite feuille verte.

"L’aire de culture de coca s’est étendue et la forêt primaire s’est rétrécie de façon alarmante", souligne cet expert.

"Une monoculture est davantage attaquée par les insectes ou les champignons car il n’existe plus de couverture végétale primaire, il n’existe plus d’agents de lutte biologique", ajoute le chercheur. "Il faut donc utiliser davantage de pesticides, dans de plus grandes concentrations". (...)

Outre les plantations de coca, les pesticides sont également utilisés pour le café ou les fruits tropicaux. (...)

Les pesticides "subsistent dans le sol, à la surface des plantes et naturellement contaminent tous les organismes présents. Les agriculteurs eux-mêmes, leurs familles et la faune de la forêt" (...)