Le drame de New Delhi, avec la mort tragique d’une jeune étudiante de 23 ans violée dans un bus par 6 hommes, a rappelé au monde entier la violence que vivent les femmes au quotidien.
Face à cette barbarie, toujours plus d’hommes expriment leur honte d’être des hommes.
(...) En Inde comme dans beaucoup d’autres pays, la condition des femmes et des filles est très précaire :
Le préjudice commence avant même la naissance, puisque facilité par les examens échographiques l’avortement des fœtus féminins est une pratique illégale mais courante. Selon le dernier recensement de 2011, le ratio entre fille et garçon dans la tranche d’âge de zéro à six ans s’établissait à 914 filles pour 1.000 garçons, le pire chiffre depuis l’indépendance.
Le garçon est élevé dans l’idée qu’il est supérieur et que la femme est là pour le servir et le satisfaire. Dans les familles pauvres, si la nourriture fait défaut, le garçon est prioritaire sur la fille et c’est la même chose pour l’éducation. [3] (...)
La médiatisation tout à fait inhabituelle pour ce genre d’affaire a permis de créer un immense mouvement de solidarité et une prise de conscience planétaire.
Dans la quasi-totalité des cas, les femmes victimes de viol et de violence ont l’interdiction de parler, afin de ne pas porter atteinte au patriarcat.
"En ville, une fille a toujours la liberté de décider pour elle-même, mais dans un village, elle ne peut pas s’opposer au chef. Une femme doit obéir à son père, ses frères, aux hommes du village", explique Debangana à l’AFP, jointe par téléphone depuis le Bengale occidental (est) où elle vit.
"Pourquoi un homme punirait un autre homme ?", dénonce la jeune fille âgée aujourd’hui de 16 ans. [2] (...)
Pour que cessent ces actes de barbaries envers les femmes et les filles, participez vous aussi aux manifestations qui auront lieu dans le monde entier le 14 février 2013, le jour de la Saint-Valentin.
Ce jour-là un milliard de femmes se lèveront pour que cessent les violences faites aux femmes. (...)