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Désormais, les enfants grecs trinquent aussi…
par Albert Ricchi lundi 26 août 2013
Article mis en ligne le 26 août 2013

Après le choix de la monnaie unique à tout prix fait par la Commission de Bruxelles, la BCE et le FMI, c’est toute la population grecque qui a été prise en otage. Aujourd’hui, la crise touche désormais les enfants qui payent eux aussi la note pour que l’euro puisse survivre.

Et comme au bon vieux temps de l’Union Soviétique, les médias européens et grecs ne parlent surtout pas de cette nouvelle tragédie…

Les dernières coupes budgétaires pour obtenir le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide financière des trois institutions ont provoqué la colère des Grecs car le renflouement mis en œuvre par l’UE repart majoritairement vers l’Union, vers les banques, pour éponger la dette et les nouveaux taux d’intérêt. Ainsi les banques encaissent encore des intérêts copieux et les créances sont à la charge des contribuables.

En trois ans au total, sur 206,9 milliards d’euros effectivement versés, 58 milliards ont servi à recapitaliser les banques grecques, 101 milliards sont allés dans les poches des créanciers de l’Etat grec. Dans cette catégorie, on trouve à la fois les représentants de l’oligarchie du pays et des fonds spéculatifs. Seuls 43,7 milliards ont atterri dans les caisses du budget de l’Etat. sans que l’on sache vraiment à quoi ils ont été affectés, hormis les 10 milliards consacrés à l’armée... Il n’y a donc pas d’argent pour les réformes structurelles ! (...)

Les enfants aussi sont nombreux à piocher dans les poubelles pour tenter de combler la faim. Certains parents ont décidé de les abandonner dans des orphelinats puisque c’est pour eux le seul moyen qu’ils puissent manger à leur faim. Les établissements comme celui d’Athènes voient ainsi des enfants abandonnés pour des raisons économiques.

Un organisme de la ville estime qu’ils sont plusieurs centaines concernées par ce problème alimentaire. La majorité des enfants ont été déposés par les familles qui ne peuvent plus subvenir à leur besoin. Certains arrivent avec un état de santé dégradé et n’arrivent plus à parler.

La majorité des familles aux abois continuent naturellement d’envoyer leurs enfants à l’école mais comment un enfant peut-il étudier le ventre vide ? Comment peut-il mémoriser sans peine alors que son organisme est très affaibli ?

Pendant l’année scolaire, des enfants se sont évanouis car n’ayant plus correctement mangé depuis plusieurs mois. Pour la plupart d’entre eux, au bout du rouleau, ils n’ont plus la force de lutter… Certains même tombent au sol pendant les récréations, quelques-uns se sont même suicidés !

Dans la région d’Athènes, on a compté plus de 2500 enfants qui se sont évanouis lors des cours. A Thessalonique, deuxième ville grecque, plus de 600 enfants se sont retrouvés dans un état lamentable, ceux-ci n’ayant plus eu de petit déjeuner avant d’aller à l’école depuis des mois.

Devant cette situation, l’état grec prévoit dans chaque école une distribution de soupe populaire afin de donner un minimum aux enfants. Plus de 300 établissements scolaires ont déjà prévu une distribution de soupe ! (...)