
Ce vendredi matin, en ouverture de la grève des jeunes pour le climat, 140 étudiants et activistes ont envahi le siège de la Société générale et occupent son hall.

Peu avant 9 h, environ 140 étudiants et activistes de l’association ANV-COP21 sont entrés au siège de la Société générale, à La Défense. L’entrée s’est faite de façon fulgurante, au moment où les salariés entraient dans la banque pour y travailler.
Les étudiants se sont placés bras dessus bras dessous dans le grand hall, devant les tourniquets et ont chanté « On est plus chauds que le climat » et « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité »
Au début du blocage, une salariée de la Société géniale s’emporte, tremblante de colère : « Allez autre part, laissez nous passer ! Laissez-nous libres, on est dans un pays démocratique ! » Les étudiants répliquent : « Non, vous n’êtes pas libres de détruire l’avenir ! » La salariée finit par forcer le passage, bousculant les étudiants à l’aide d’un de ses collègues, déjà de l’autre côté. (...)
Pourquoi occuper la Société générale ? Claire Renauld, étudiante, membre de YouthForClimate France, explique : « La Société générale est l’une des banques qui financent le plus massivement les énergies sales, et aident à exporter du gaz de schiste américain. Cette action est un coup de pression de notre part, étudiants : on les bloque comme ils bloquent notre avenir. »
Derrière elle, ses camarades chantent aux salariés de la Société générale : « Ne nous regardez pas, démissionnez ». Les employés se dirigent vers des entrées annexes. Des « Olas » sont lancées devant les tourniquets. Des étudiants sont parvenus à accéder aux balcons et déploient une banderole « Les banques salissent notre avenir, bloquons-les ».
À 9 h 30, quatre policiers sont entrés, et restent en observation, constatant que tout se passe sans violence.
Les étudiants promettent de rester jusqu’à la fin de la matinée. « On est bien ici, on va rester. » Ils s’époumonent, leurs cris résonnent dans le grand hall.
La police est toujours sur place. Une étudiante se félicite du déroulé de l’action et remercie les salariés de la Société générale qui ont accepté de discuter et vont faire remonter leurs revendications à leur direction. (...)
Des dizaines d’actions et de manifestations sont en même temps en cours ou prévues aujourd’hui en France et dans le monde : voir le détail ici