
Les Français seront-il capables de faire la part des choses, de passer d’élections municipales marquées à la fois par l’abstention et le désaveu adressé à la gauche au pouvoir, à un vote réfléchi dans à peine plus d’un mois, le 25 mai ? Ou, au contraire ne vont-ils pas être tentés d’en rajouter une couche lors des élections européennes où le scrutin de liste a tendance à faire le jeu des extrêmes ? Poser la question c’est commencer à y répondre...Et il suffit que quelques sondages successifs fassent crédit au Front National, au coude à coude avec l’UMP et devant le PS, pour que l’histoire semble écrite
(...) Les médias acceptent-ils de faire œuvre de pédagogie, de présenter les enjeux de cette élection multinationale, de rappeler aussi ce que le budget de l’Union apporte à nos territoires, d’évoquer les projets nombreux qui n’auraient pas abouti sans la contribution des Fonds européens, ces dispositifs aux sigles souvent difficiles à traduire, FEDER, FEADER, FSE...Il est tellement plus simple de s’en dispenser, au prétexte que cela n’intéresserait pas grand monde et de confiner cette élection dans ces stricts enjeux de politique nationale.
Nous tenterons, ici, à Aqui de faire mieux, dans la mesure de nos moyens, de rappeler ce que nos départements, régions, villes...doivent à l’Europe à travers le dossier que nous ouvrons, les points de vue que nous publierons, les débats auxquels nous participerons. Et défendrons l’idée que ce n’est pas en nous isolant, en ressuscitant le mythe d’un franc fort qui récréerait miraculeusement une industrie en lambeaux, que notre pays se redressera.