
Cet évènement est soutenu par :
des enseignant-e-s de l’université Paris 8, Solidaires Etudiants Paris 8, des militant-e-s soutenant l’occupation des exilé-e-s à Paris 8, RUSF (Paris 8).

Avec :
Michel Agier,
la Brigade Anti Déportations (BAD),
le Collectif des exilé-e-s de P8,
le Collectif des étudiant-e-s sans papier de Paris 8,
le Comité de soutien des occupant-e-s de Paris 8,
le Comité des occupant-e-s de l’Université de Nantes,
Eric Fassin,
Nacira Guénif,
Nicolas Jounin
les travailleurs sans papier qui occupent actuellement des usines en région parisienne,
Erika Koenig (avocate en grève),
Karine Parrot (GISTI),
Mohammad (militant Soudanais),
et bien d’autres …
À l’heure où vont s’engager les débats parlementaires sur le projet de loi Asile et Immigration, et alors que des exilé.e.s et leurs soutiens occupent des salles dans notre université depuis un mois, nous ne pouvons plus ignorer que la politique d’immigration menée en France et en Europe nous concerne directement - non seulement les étrangères et étrangers parmi nous, de plus en plus victimes d’un véritable harcèlement d’État, mais plus généralement toute la société qui vit au rythme des rétentions, des expulsions, et de la pénalisation des gestes de solidarité. Le pire ne serait-il pas de finir par s’y habituer, voire de trouver normal ce qui se passe au « pays des droits de l’homme » ? « Passer quoiqu’il en coûte » nous avertissaient Georges Didi-Huberman et Niki Giannari. Car leur passage, c’est aussi le nôtre.
La continuité des politiques d’immigration, quel que soit le gouvernement, et leur durcissement progressif, finit par imposer l’idée que l’alternance n’ouvre pas d’alternative : le prétendu réalisme, tant politique qu’économique, ne laisserait pas le choix. Autrement dit, l’immigration n’apparaît plus guère comme un fait indéniable et un enjeu politique ; ce serait juste un « problème » à gérer. Pourtant, elle renvoie bel et bien à une politique, celle que mène un État à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Cette politique n’a rien d’inéluctable, puisqu’elle procède d’un choix : les parlementaires en sont donc responsables et ils en seront tenus comptables. (...)