
Troisième épisode d’un journal breton en Pays d’Iroise, sur les dégâts environnementaux et sociaux provoqués par le modèle agro-industriel breton à partir de l’enquête d’Inès Léraud et Kristen Falc’hon du média d’investigation en ligne SPLANN ! sur l’extension de la porcherie Avel Vor à Landunvez.
Sur la pointe nord du Finistère, à Landunvez, commune côtière de 1.500 habitants du Pays d’Iroise, quatre immenses silos bleu sombre en imposent plus que le clocher de l’église. Ce sont les installations industrielles d’un des élevages porcins français les plus importants avec près de 27.000 porcs charcutiers produits chaque année . L’infrastructure est située à moins de 300 m du bourg . Baptisée Avel vor, « Le vent de la mer » en breton, elle diffuse pourtant des effluves potentiellement toxiques et parfois malodorantes dans un périmètre où se trouvent école, crèche, commerces, salle de sport, aire de jeux pour enfants et quartier résidentiel. Son propriétaire déclare émettre chaque année 33,3 à 41,9 tonnes d’ammoniac, un gaz irritant à l’origine de la formation de particules fines (cf. Splann ! À Landunvez, la porcherie géante s’approche d’une régularisation douteuse).
Le collectif "non à l’extension d’Avel Vor" a organisé le 28 décembre une kermesse à la plage du Château à Landunvez, plage interdite à la baignade depuis 2019 pour cause de pollution, dénoncer l’extension de la porcherie industrielle de Landunvez qui épand sur le bassin versant de la plage. Une kermesse informative, familiale et ludique avec stand chamboule-tout bactério "épands ton lisier", ball-trap au goéland pollueur et grand concours de château de sable "construis ton extension de porcherie".
De retour de Landunvez avec Armelle Jaouen, porte parole du collectif "Non à l’extension d’Avel Vor", (...)