
Vingt-sept années, une fois par semaine, à affûter les questions, à gratter les séquences médiatiques, à critiquer les producteurs de l’info, à déconstruire encore et encore… Après l’annonce par Daniel Schneidermann de la fin de l’animation des émissions hebdomadaires, il était impensable de ne pas recevoir le fondateur d’Arrêt sur images en plateau, pour regarder dans le rétro ces années de déconstruction médiatique. Parce qu’il y en a eu des "moments" forts de télévision, lorsque l’émission était diffusée sur la Cinquième dès 1995, des "moments" aussi lorsqu’elle est arrivée sur le web en 2007. Tout autant de récits qui nous ont collectivement marqués, et que nous avions envie de réinterroger avec le principal concerné.
"L’accueil par le milieu de la télé a été ambivalent"
1996. L’émission hebdomadaire Arrêt sur images débarque dans le paysage audiovisuel français. Daniel Schneidermann se souvient d’une "émission d’abord vue comme un ovni", dans un milieu journalistique peu enclin à faire son autocritique. Mais les responsables médias acceptaient de venir répondre aux questions et de se confronter à la critique de confrères. (...)