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Danemark : les réfugiés bientôt privés de vacances dans leur pays d’origine ?
#refugies #Danemark
Article mis en ligne le 9 juillet 2023

Le gouvernement social-démocrate danois souhaiterait faire adopter un projet de loi dans lequel il limite la possibilité pour les réfugiés de partir en vacances dans leur pays d’origine. Jusqu’ici seuls ceux qui résidaient au Danemark depuis au moins 10 ans y étaient autorisés. Le ministre de l’Immigration estime que c’est une question de principe.

"Il n’est pas juste de vivre au Danemark avec un permis de séjour d’asile, parce que vous êtes persécuté dans votre pays d’origine, et dans le même temps passer vos vacances d’été à retourner dans votre pays d’origine", a souligné le ministre de l’Immigration social-démocrate Kaare Dybvad.

La possibilité de retirer le permis de séjour du fautif (...)

Un nouveau coup de vis qui s’inscrit dans une longue lignée de durcissement

Ce durcissement des conditions d’accueil des réfugiés s’inscrit dans une logique de longue date au Danemark qui souhaite réduire à zéro le nombre de nouveaux demandeurs d’asile, selon les mots de la Première ministre Mette Frederiksen. Depuis 2021, les exilés doivent travailler au moins 37 heures par semaine pour pouvoir toucher des allocations sociales. En juin, le Parlement a adopté la possibilité de sous-traiter les demandes d’asile dans des pays tiers, à l’étranger, malgré les critiques de la Commission européenne. Des pourparlers sont en cours avec le Rwanda, qui a déjà un accord du même type avec le Royaume-Uni. (...)

Cette politique stricte s’est aussi accompagnée de plusieurs polémiques. Au printemps dernier, le gouvernement avait demandé à des réfugiés syriens de retourner dans leur pays malgré la guerre qui y règne toujours. Autre polémique : en décembre 2021, l’ancienne ministre danoise de l’Immigration avait été condamnée pour avoir séparé des couples de réfugiés mariés.

Dans le pays, une "loi ghettos" a par ailleurs été adoptée en 2018. Selon ce texte, la part des "non-Occidentaux" est limitée à 50% dans les quartiers de plus de 1 000 habitants dont les résidents répondent à deux des quatre critères relatifs à l’emploi, l’éducation, les revenus et la criminalité.