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Cyberaction : ne tirons pas le rideau sur les droits des paysans aux semences
Article mis en ligne le 31 octobre 2017

le 30 octobre 2017 - La 7e réunion de l’Organe directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA) s’ouvre aujourd’hui à Kigali (Rwanda). Cependant, le Traité pourrait bien être menacé par l’évolution des nouvelles technologies génétiques qui facilitent l’obtention de brevets sur les informations génétiques

Une délégation de La Via Campesina composée de membres d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique et d’Europe, et accompagnée de représentant.e.s d’autres organisations du CIP (Comité international de Planification pour le Souveraineté alimentaire*), a fait le déplacement pour convaincre les délégué.e.s des gouvernements de prendre les bonnes décisions pour sauver le Traité d’une mort certaine.
Chaque année, les paysan.ne.s participent considérablement au renouvellement et à la diversité des semences. Pourtant, ces brevets permettent de privatiser toutes les semences conservées dans les banques de gènes et dans les champs des paysan.ne.s. C’est contraire aux droits des paysans et aux objectifs du Traité qui visent à les rendre disponibles pour assurer une production de nourriture saine, suffisante et locale et à faire face aux défis posés par le changement climatique, l’abandon indispensable des pesticides toxiques, les crises socio-économiques et les guerres.

La Via Campesina appelle l’organe directeur du TIRPAA à interdire la brevetabilité des informations génétiques et toute autre mesure limitant l’accès et l’utilisation des ressources phytogénétiques du Système multilatéral. Elle l’exhorte également à faire appliquer intégralement les droits des agriculteurs – consacrés dans le préambule et l’article 9 du Traité ­– de conserver, utiliser, échanger et vendre des semences de ferme. (...)