
Les associations bretonnes s’élèvent contre un possible assouplissement des règles d’épandage, sur quatre bassins-versants toujours concernés par un taux élevé de nitrates. Il y a quelques jours, le commissaire européen à l’environnement s’est dit ouvert à une discussion sur les plafonds de fertilisation des cultures
Le titre de cette action est un jeu de mot lancé par Alain Uguen (Conseiller Régional Vert de 92 à 98)au moment du lancement du Programme Bretagne Eau Pure N°2. 30 ans après le problème demeure malgré x programmes Bretagne Eau Pure
En 2007, neuf bassins-versants bretons avaient encore des taux de nitrates supérieurs aux normes autorisées alors que le Conseil Régional avait depuis les années 90 déversé un « pognon de dingue » pour la mise aux normes des exploitations. La sanction de l’Union européenne était immédiate : elle demandait à la France de prendre des mesures contraignantes.
Huit ans plus tard, malgré une nette amélioration, quatre bassins-versants étaient toujours en dehors des clous : l’Ic (22), le Bizien (22), l’Horn (29) et les Echelles (35). Conséquence, aujourd’hui encore, environ 450 agriculteurs sont soumis à des mesures de plafonnement en matière de fertilisation de leurs cultures.
Le 11 septembre, une délégation de la Chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor, accompagnée du député européen Alain Cadec, a rencontré le commissaire européen à l’environnement, Karmenu Vella, afin d’évoquer avec lui la possibilité de lever les mesures de plafonnement de fertilisation des cultures, auxquelles 450 agriculteurs sont soumis depuis 2007. Ces exploitants exercent sur quatre bassins-versants, l’Ic (22), le Bizien (22), l’Horn (29) et les Échelles (35), où les taux de nitrates restent supérieurs aux normes autorisées, en dépit d’une amélioration sensible ces dernières années. Un accord de principe a été acté afin que la Commission européenne et les autorités françaises se penchent sur le cas de ces quatre bassins-versants.
Une telle perspective est rejetée par les associations.(...)
Eau et Rivières a adressé un courrier en ce sens au commissaire européen à l’environnement. Et de s’étonner que le commissaire, « qui devrait défendre le bien commun, se fasse le relais de revendications corporatistes contraires à l’intérêt général »(...)