En se focalisant sur la croissance du PIB au 2e trimestre, on peut se réjouir de la sortie de récession de l’économie française. Mais l’emploi a continué de se dégrader tout comme la production. Et l’investissement des entreprises, indispensable pour relancer l’activité et faire baisser le chômage, est orienté à la baisse.
On trouve tout, dans les statistiques. Ce qui peut donner lieu à des interprétations contradictoires. Ainsi, l’augmentation de 0,5% du PIB (produit intérieur brut) en France au 2e trimestre 2013 annoncée par l’Insee le 14 août a été copieusement saluée et abondamment commentée dans les médias après que Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, se soit réjoui de ce « très net rebond » qui « confirme la sortie de récession de l’économie française ».
Le PIB progresse mais l’emploi continue de se dégrader
Toutefois, le même jour, cet institut produisait une autre estimation qui, toujours sur le 2e trimestre, indiquait un nouveau recul de l’emploi de 0,2% dans les secteurs marchands non agricoles, soit un repli trois fois supérieur à celui observé au 1er trimestre. Pas de quoi pavoiser : sur un an, d’après le ministère du Travail, 118.200 emplois salariés ont encore été perdus.
La fameuse sortie de récession au deuxième trimestre n’aura donc pas permis d’inverser la tendance. (...)