
La prévention de la malnutrition coûte bien moins cher que la multiplication des réponses d’urgence.
« Il s’agit d’une situation où il y a deux générations ou plus qui souffrent de malnutrition et qui sont piégées dans le cycle de la faim. La sécheresse actuelle aggrave fortement le phénomène, et si la communauté internationale ne met pas en place une réponse ferme, des milliers d’enfants n’auront pas été alimentés correctement et au bon moment dès leur plus jeune âge » (...)
« Lors de la crise alimentaire au Niger en 2005, une réponse immédiate de la communauté internationale pour prévenir la malnutrition des enfants aurait coûté 1 dollar par jour. En juillet 2005, sauver la vie d’un enfant malnutri coûtait 80 dollars ». (...)
La nutrition adéquate des enfants passe par l’allaitement exclusif de 0 à 6 mois, puis par l’introduction d’une alimentation complémentaire appropriée à partir de 6 mois. On estime à environ 86 000 le nombre de femmes allaitantes dans la Corne de l’Afrique qui souffriront de malnutrition sévère en raison de la sécheresse actuelle. Ces femmes ont besoin de nourriture pour protéger et reconstruire leurs propres réserves en nutriments. En outre, les jeunes mamans pourront avoir besoin d’un soutien psychologique les aidant à prendre confiance en leur capacité à nourrir leurs enfants, ainsi que d’un espace privé réservé à l’allaitement, par exemple dans les camps de réfugiés. Une prise en charge par des personnes expérimentées pour les aider à pallier les difficultés éventuelles liées à l’allaitement pourra également être nécessaire. En allaitant, les mères donnent à leurs bébés et enfants en bas âge une alimentation à la fois plus sûre et plus nutritive que toute aide alimentaire. De plus, le lait maternel donne à l’enfant des agents importants le protégeant contre les maladies, ce qui est essentiel notamment dans les urgences.
(...) Wikio