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Comment elles (et lui) sont devenues féministes
Article mis en ligne le 11 janvier 2013
dernière modification le 7 janvier 2013

Un Collectif départemental pour les droits des femmes (CDDF) vient de naître dans la Somme. Pourquoi faire ? Trois militant(e)s racontent leurs parcours vers le mouvement féministe.

Sur le papier, le Collectif départemental pour les droits des femmes (CDDF) est « un espace d’échanges, de partage d’analyses et d’élaboration d’outils », comme l’expliquait le communiqué de presse du collectif distribué lors de sa présentation officielle, le 12 décembre dernier. Un espace d’échange entre militants féministes issus de syndicats, partis politiques ou associations.

Un mois après sa création, le collectif réunissait déjà un large panel d’organisations samariennes à la gauche de l’échiquier politique. De la Fédération anarchiste à Europe-Écologie-Les-Verts (EELV). Manquaient à l’appel, le Partis socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) ou l’association féministe d’éducation populaire, longtemps proche au PCF, Femmes solidaires.

Mais en revers, la création de la structure témoigne surtout de la difficulté de porter le combat féministe à l’intérieur des organisations politiques traditionnelles, où être féministe n’est pas toujours une sinécure. (...)

Pour les porte-parole de ce collectif samarien, il fallait une organisation spécifiquement féministe dans le département, car les syndicats et les partis politiques locaux ne sont pas exempts du sexisme ordinaire. (...)

La ligne à ne pas franchir ? « On ne défend pas la femme, mais les droits des femmes », explique Marie Lachambre, également porte-parole du collectif. « Nous n’avons pas une vision essentialiste de la femme, où les femmes seraient par nature au foyer. »

« Aujourd’hui on se bagarre pour l’égalité réelle, l’application de ce qui a été gagné par le mouvement féministe », explique Audrey Molis. Et il reste du chemin à faire, comme le rappellent les chiffres de l’Insee. (...)