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Chaos et productivité : l’entreprise 2.0 chez les cyberactivistes
le 01 février 2011 par Fabrice Epelboin
Article mis en ligne le 4 février 2011
dernière modification le 2 février 2011

(...) Qu’il s’agisse de piloter une entreprise ou d’accompagner un bouillonnement de bonnes volontés activistes, le constat est le même : la structure hiérarchique de l’entreprise ou la nature anarchique et improvisée de la gestion de crise des hacktivistes ont beaucoup a gagner en efficacité si on leur offre les outils appropriés.

La crypto anarchie au secours de la démocratie

Telecomix est un groupe aux contours délibérément flou d’activistes du numérique. La gestion qui y est faite de l’identité du groupe (pas nécessairement anonymes à titre individuel, certains de ses membres sont des personnalités reconnues de la scène hacker), ainsi que son mode d’organisation, est proche des Anonymous, sans pour autant que les deux groupes ne soient affiliés d’aucune façon. Pas d’identité, pas d’autorité, les règles du jeu social imposées au groupe sont les mêmes, mais la ressemblance s’arrête là. (...)

Comme chez les Anonymous, on dispose de sa propre agence de presse (un point également partagé par les altermondialiste, au passage), et comme chez les Anonymous, Telecomix tient plus du concept que de l’organisation. C’est, selon ses propres termes, un « cluster décentralisé », un oxymoron pour définir sa forme qui est certainement ce qui en fait, là encore, une entité sociale propre au numérique.

Comme chez les Anonymous, l’organisation – appelons plutôt ça un système, histoire d’éviter la confusion – est en état de gestion de crise permanent depuis quelques mois. En guerre, pour ainsi dire, sauf qu’il ne font pas de cyberwar et s’y refusent. Le DDoS, ce n’est pas le genre de la maison, leur action se résume à « ouvrir les réseaux ».

Vaste programme, qui les placent aux cotés de ceux qui luttent contre les dictatures ou contre les lois qui la rendent possible dans le numérique, comme Hadopi ou Loppsi. Les synergies sont nombreuses, et les connexions établies de longue date (on peut même parler de racines plus que de connexions). (...)

Des armes pour lutter contre l’oppression

Ouvrir les réseaux, libérer l’information, même en cas de blackout décidé par un dictateur, de censure, ou de surveillance, défendre et protéger le droit à l’information et à la publication : tout cela passe par la mise point d’une palette d’outils. L’anonymat, sa protection, les méthodes pour contourner la censure et échapper à la surveillance sont au coeur de leurs travaux. (...)

D’un coté les dictatures et leur arsenal numérique répressif, de l’autre les cryptoanarchistes et leurs outils pour déjouer l’arsenal de la terreur. Au milieu, les marchands d’armes et de musique numérique, qui font tout pour orienter les démocraties vers le chemin qui leur est le plus profitable. Nous voyons sous nos yeux la mise en place accélérée (n’en déplaise à Virillo), d’un nouveau monde bipolaire. Cerise sur le gâteau : le mur de Berlin vient de tomber… A Tunis (...)

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