
Chaque année, 10 millions de tonnes d’aliments finissent à la poubelle en France. Portées par un mouvement citoyen et une législation plus contraignante, les lignes commencent à bouger.
La Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, le 16 octobre ? « Un cautère sur une jambe de bois », tranche Adèle, 44 ans, auteure culinaire à Paris : « On se mobilise un jour et on retourne à ses habitudes dès le lendemain. » Pour elle, c’est en achetant mieux et en arrêtant de gâcher au quotidien qu’on incitera vraiment les grandes enseignes à changer.
Depuis deux ans, elle privilégie les circuits courts, prend ses céréales en vrac, fait la chasse au plastique, fabrique son liquide vaisselle, achète uniquement les vêtements dont elle a besoin et utilise des applis pour récupérer des invendus alimentaires.
« Cela m’oblige à me rendre disponible au moment de la collecte et surtout à regarder régulièrement en ligne les paniers proposés. En plus, comme je fuis la restauration rapide, les viennoiseries et les plats préparés, le choix est souvent limité. Mais si je veux être logique, je dois être dans une démarche globale. Travaillant dans le secteur de l’alimentation, je n’en peux plus de voir tout ce gâchis. » (...)
Les chiffres font froid dans le dos : 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année sur l’ensemble du globe. Rien qu’en France, ce sont 10 millions de tonnes d’aliments destinés à la consommation humaine qui finissent tous les ans ailleurs que dans nos assiettes (...)