
Les premiers demandeurs d’asile sont arrivés au CADA de Beyssenac. Six femmes dont une avec un bébé ont intégré ce mardi et ce mercredi le centre d’accueil de demandeurs d’asile créé dans l’ancienne auberge de la commune. Elles viennent du Congo-Brazzaville, de Côte d’Ivoire, de Guinée et de Syrie.
"On est des humains"
Ce CADA a suscité une très vive opposition des habitants qui ont plusieurs fois manifesté contre, soutenus par les partis d’extrême droite, notamment le Rassemblement national. Une hostilité des habitants que Doris, venue du Congo-Brazzaville, a découverte juste avant d’arriver. Sans vraiment la comprendre. "Je veux leur dire de ne pas avoir peur. On est des humains. On ne peut pas les voler. On ne peut pas leur faire du mal. On est juste là pour l’asile". Face à cette opposition, l’association Viltaïs, en charge du CADA, a revu son organisation en augmentant le nombre de salariés sur place pour assurer non seulement l’accompagnement des personnes mais aussi leur sécurité avec quatre éducateurs et trois veilleurs de nuit qui assureront ainsi une présence 24h/24. (...)
Les banderoles témoignent encore de l’hostilité des habitants. Elles seront enlevées très rapidement promet le sous-préfet de Brive (...)
Des passerelles avec les habitants
Juliette Lucot, la directrice adjointe de Viltaïs, note que depuis l’arrivée des premiers résidents, les seuls habitants qui se sont présentés au CADA étaient venus surtout pour les assurer de leur soutien et leur proposer de participer à l’intégration des demandeurs d’asile dans le village. C’est l’ambition de l’association (...)
De son côté, le sous-préfet de Brive, venu accueillir les personnes, note qu’il n’y a plus eu de manifestations depuis plusieurs semaines. Philippe Laycuras précise par ailleurs que, dans les premiers temps en tout cas, la gendarmerie fera des rondes régulières dans le secteur.