
Cette décision confirme la décision du tribunal correctionnel de Nice, qui l’avait également relaxé en première instance. Le parquet avait fait appel. L’ex-préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc, aujourd’hui en poste en Seine-Saint-Denis, poursuivait le militant en justice pour avoir dressé un parallèle entre son action envers les migrants et le traitement des juifs sous l’Occupation.
En 2017, alors qu’il cherchait à aider plus de 90 migrants arrivés à Breil-sur-Roya, où il demeure, à rejoindre Nice en train pour y déposer une demande d’asile, Cédric Herrou avait écrit sur Facebook : « Peut-être le préfet des Alpes-Maritimes pourrait-il s’inspirer des accords avec la SNCF pendant la 2e guerre pour le transport des juifs pour gérer le transport des demandes d’asile ? ».
En attente d’un autre jugement
« La décision de la cour d’appel confirme que la plainte était tout aussi illégitime qu’infondée juridiquement », a réagi auprès de l’AFP l’avocate de Cédric Herrou, Me Sabrina Goldman. « Cédric Herrou avait simplement voulu alerter sur la situation dans la vallée de la Roya », a-t-elle ajouté. (...)
Condamné à une amende par le tribunal correctionnel de Nice en mars 2017 pour avoir apporté de l’aide à des migrants, Cédric Herrou avait vu sa peine alourdie en appel à Aix-en-Provence en août 2017. Ses avocats avaient ensuite saisi avec succès la Cour de cassation, obtenant une décision historique du Conseil constitutionnel validant le principe de fraternité il y a un an. Il doit être rejugé par la cour d’appel de Lyon à une date qui n’a pas encore fixée.
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L’agriculteur militant est actuellement aussi sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une instruction en cours au tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes) pour « aide au séjour irrégulier ». Il est également poursuivi pour injure par Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes.