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Ce magasin met ses invendus à disposition des passants, dans un frigo, sur le trottoir
Article mis en ligne le 31 décembre 2017
dernière modification le 30 décembre 2017

Au lieu de jeter un yaourt presque périmé ou une poire abîmée, Bastien Gaudray, responsable d’une épicerie bio dans le 12ème arrondissement de Paris, les dépose maintenant dans le garde-manger et le frigo solidaires installés sur le trottoir.

Un petit frigo et un garde-manger solidaires ont été installés sur le trottoir, en décembre, par l’association Cap ou pas Cap qui accompagne la mise en place d’alternatives citoyennes. Tous les jours, les employés de la boutique déposent leurs invendus dans ce mobilier d’extérieur rouge et blanc. Quelques produits frais, viandes ou yaourts, proches de la date limite de consommation, et des fruits et légumes abîmés, y trônent quelques heures avant d’être emportés par un consommateur.

« C’est un gros gain en terme sanitaire, se félicite Bastien Gaudray, responsable du magasin. Avant, il y avait des gens qui venaient fouiller dans nos poubelles. » (...)

Maintenant le magasin veille aussi aux règles d’hygiène pour ses invendus, détaille-t-il : « On nettoie le frigo et le garde-manger, on vérifie les dates et on respecte la chaîne du froid. Et ça n’apporte même pas une charge de travail supplémentaire. » Et pour cause, s’amuse Gaëtane Bes de Berc, de Cap ou pas Cap : « Le frigo est presque plus près de leur magasin que la poubelle. »

Dernière étape de la chasse au gaspillage
Le mobilier doit aussi être un facilitateur anti-gaspillage pour les habitants et les autres commerçants de la rue. Car tout le monde est incité à y déposer des aliments consommables (...)

Le gérant du magasin lui, estime qu’il devrait déposer au maximum 100 kg de marchandise par mois, soit 2 ou 3 produits frais et une poignée de fruits et légumes par jour. Pas plus, explique Bastien Gaudray, car « le frigo et le garde-manger sont le dernier maillon d’un processus de rejet du gaspillage. Pour nous, la démarche commence par le fait de gérer nos commandes, pour qu’elles soient le plus adaptées à la consommation des clients et donc ne pas générer de périmés. »

Si dans 6 mois l’expérimentation se révèle concluante, Cap ou pas Cap souhaite « dupliquer l’installation le plus possible auprès d’autres commerçants ».

Séduit par la simplicité du concept, Bastien Gaudray estime que « ça pourrait parfaitement s’adapter à toutes les enseignes de distribution. » Mais il précise : « La grande distribution aura probablement d’abord à travailler sur les autres étapes de la chasse au gaspillage, avec une gestion des commandes qui n’est pas faite pour encourager la consommation mais qui s’adapte à la clientèle. »