
🌍 C’est la journée internationale pour l’abolition de l’#esclavage. Dans un article récent, @LPluyaud rappelait que cette triste réalité existe encore en #France2019
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Jainab Buton se bat depuis 2012 pour faire condamner le diplomate saoudien et sa femme qui l’ont exploitée pendant trois ans. Et s’engage auprès de ceux qui subissent le même sort. (...)
« Je veux en finir avec cette affaire. Que justice soit enfin rendue », déclare cette femme de 49 ans aux yeux cernés, d’origine philippine, avant d’entrer dans la chambre sociale de la cour d’appel. Arrivée dans la capitale il y a dix ans, Jainab a été réduite en esclavage durant trois ans derrière les murs d’un immeuble cossu du XVe arrondissement par ses employeurs, un couple de Saoudiens. Sa plainte contre eux remonte à 2012. Mais, depuis, les renvois se sont enchaînés pour arriver à cette audience du 5 novembre, dont le jugement doit être rendu le 11 décembre. Dans les dix minutes accordées par la cour, Me Anick Fougeroux, avocate bénévole de Jainab et présidente de SOS Esclaves, tente de décrire « l’enfer vécu » par sa cliente. (...)
Sans leurs papiers, les deux Philippines restent prisonnières. Jainab menace d’appeler la police, en vain. Par la fenêtre de sa chambre, elle jette un morceau de papier avec écrit dessus « Help ! », que personne ne ramassera. En 2012, à bout, les deux femmes s’enfuient. Avec 50 euros en poche, elles montent dans un taxi. Au chauffeur, Jainab indique l’un des seuls mots français qu’elle connaisse : « Prud’hommes ». (...)