
(...) 80 000 réfugiés bloqués à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, dans une zone désertique. Plus de la moitié d’entre eux seraient des enfants.
Depuis le 21 juin 2016, date de la fermeture totale de la frontière, ces 80 000 personnes ne reçoivent toujours pas l’aide indispensable à leur survie. L’absence d’installations sanitaires et le manque d’eau et de nourriture risquent d’avoir des effets néfastes sur l’état de santé déjà critique de nombreux réfugiés.
(...) Bien que la Jordanie, ainsi que d’autres pays voisins, subissent une pression énorme et devraient être davantage aidés par la communauté internationale, elle est tenue de protéger les réfugiés de Syrie. En fermant les frontières à ceux qui doivent être protégés ou les forcer directement ou indirectement à retourner en Syrie, la Jordanie violerait le principe de non-refoulement auquel est tenu ce pays. (...)
Parallèlement, étant donné le rôle des autorités américaines dans les négociations avec la Jordanie et le financement de l’aide humanitaire, je réclame l’engagement des États-Unis à apporter à la Jordanie tout le soutien dont elle a besoin. En particulier d’ordre technique, afin de faciliter l’examen des demandes des réfugiés bloqués le long de la berme et leur transfert en toute sécurité dans un lieu sûr ou dans un pays tiers. Pour démontrer un véritable partage des responsabilités avec la Jordanie, les États-Unis doivent également proposer un nombre significatif de places de réinstallation pour les réfugiés de Jordanie.