
Au moins cinq rebelles de l’opposition ont été tués dans des affrontements dans la ville de Mindat, en Birmanie, a affirmé, dimanche, une milice anti-junte, tandis que le Royaume-Uni et les États-Unis ont condamné les violences de l’armée contre les civils.
"Au moins cinq de nos membres ont été tués et plus de dix blessés" dans des affrontements, a déclaré, dimanche 16 mai, un porte-parole de la Chinland Defence Force (CFD), une milice anti-junte de la ville de Mindat, dans le nord-ouest de la Birmanie, devenue le point névralgique des troubles dans le pays. Les ambassades du Royaume-Uni et des États-Unis ont condamné les violences de l’armée contre les civils.
Le porte-parole de la CDF a déclaré à l’AFP que cinq habitants de Mindat ont également été arrêtés par l’armée. Selon ce dernier, qui ne souhaite pas être identifié, les combattants de la milice ont mis le feu à plusieurs camions de l’armée et tendu une embuscade aux troupes venues en renfort, alors que les militaires avaient attaqué la ville à l’artillerie.
Dimanche, les CDF se sont retirées dans la jungle. "Nous n’avons que des armes artisanales. Ce n’était pas suffisant.", a-t-il déclaré, "mais nous reviendrons bientôt attaquer".
Il a ajouté que les habitants restés à Mindat, sous la loi martiale depuis jeudi, avaient peur de sortir de chez eux par crainte d’être pris pour cible par les militaires. (...)
"Nous fuyons pour sauver nos vies", a déclaré à Reuters un habitant de Mindat. "Il y a environ 20 000 personnes piégées dans la ville, la plupart sont des enfants et des personnes âgées", a-t-il ajouté.
Ces affrontements se rangent parmi les plus violents depuis le coup d’État militaire du 1er février qui a plongé le pays dans le chaos. (...)
Violences de l’armée contre les civils
Les ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni ont appelé, samedi, les forces de sécurité à cesser les violences contre la population dans la ville. "L’usage par l’armée d’armes de guerre contre des civils, y compris cette semaine à Mindat, est une nouvelle démonstration des extrémités auxquelles le régime est prêt à s’abaisser pour se maintenir au pouvoir", a dénoncé l’ambassade américaine dans un tweet.