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Belgique : des associations saisissent la justice pour suspendre l’interdiction d’accueil des hommes demandeurs d’asile
#migrants #Belgique #CDEH #hébergement
Article mis en ligne le 15 septembre 2023
dernière modification le 14 septembre 2023

Huit organisations ont saisi en urgence mercredi (6 septembre) le Conseil d’État pour suspendre la décision du gouvernement de ne plus héberger dans les centres d’accueil les hommes seuls demandant l’asile en Belgique. Elles dénoncent une mesure "cynique et illégale".

(...) "Une ligne rouge a été franchie et il est de notre devoir de la remettre en question", explique dans un communiqué l’une des associations requérantes, le Vluchtelingenwerk Vlaanderen.

Le 29 août, Nicole de Moor avait justifié sa décision par une saturation du réseau d’hébergement belge. Avec cette mesure, la secrétaire d’État entend "anticiper un afflux croissant de familles" cherchant refuge en Belgique et vouloir "éviter absolument que des enfants se retrouvent à la rue cet hiver". L’augmentation des débarquements en Italie cet été fait craindre à Bruxelles une hausse du nombre d’arrivées de migrants dans le pays.
"Se loger ne sera plus un droit, mais un privilège"

Depuis deux ans, la Belgique voit chaque hiver se former des campements dans les rues de la capitale, où s’entassent des centaines de demandeurs d’asile qui ne trouvent pas de places dans le système d’accueil. Il leur faut attendre en moyenne quatre mois pour obtenir un lit dans un centre d’hébergement.

L’État a été épinglé des milliers de fois pour ses manquements vis-à-vis de l’accueil des demandeurs d’asile, y compris par la Cour européenne des droits de l’Homme en juillet dernier. (...)

Les associations rappellent que la loi offre pourtant des solutions pour mieux accueillir les exilés, notamment l’activation d’un plan de répartition obligatoire dans toutes les communes belges. "Si chaque commune accueille seulement cinq personnes supplémentaires, plus personne ne dormirait à la rue (…) et la crise actuelle serait résolue", insistent les humanitaires. (...)