Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
les nouvelles news
Au Kenya, les hommes contre les mutilations génitales féminines
Article mis en ligne le 10 février 2013
dernière modification le 7 février 2013

Dans le pays, la pratique régresse, grâce à la loi mais aussi l’engagement - même s’il est parfois intéressé – de plus en plus important des hommes.

(...) « Ici, les femmes sont comme une propriété. On les circoncit et on les marie, parfois dès l’âge de 10 ans », témoigne-t-il. Il savait que sa fille, à 16 ans, n’avait plus beaucoup de temps avant de devoir subir ce rituel, contre sa volonté. « Elle m’a supplié de la soutenir et de la protéger. C’était une décision difficile, mais j’ai accepté. Je l’ai envoyée vivre avec une amie à Nairobi », raconte-t-il.

Julius Lekupe est l’un de ces hommes membres d’une communauté ethnique pratiquant la coupure/mutilation génitale féminine (C/MGF) qui, de plus en plus nombreux, ont commencé à s’élever contre cette pratique. (...)

La combinaison de la législation et du changement d’attitude dans les communautés semble commencer à porter ses fruits. Mercredi 6 février, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, les Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et pour la Population (UNFPA) ont publié de nouveaux chiffres, qui montrent un recul des MGF sur le continent africain, et particulièrement chez les plus jeunes filles. (...)

De plus en plus, les hommes assument un rôle actif pour promouvoir ce changement culturel. C’est ce que relevait le rapport 2012 de l’UNFPA, "Accélérer le changement" (ici en anglais). En plus des pères comme Julius Lekupe qui protègent leurs filles, de jeunes hommes dans tout le Kenya prennent la parole publiquement pour déclarer leur volonté d’épouser des femmes non coupées. Des prises de positions significatives dans un pays où la MGF reste souvent un prérequis au mariage. (...)